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Mettre la conversation sur le Christ & La prière des frères
Article mis en ligne le 30 janvier 2015
dernière modification le 27 septembre 2015

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Mettre la conversation sur le Christ & La prière des frères

Chers amis, aujourd’hui, un mot sur comment mettre la conversation sur le Christ, et un autre sur la prière des frères.

Évangéliser, à un moment ou à un autre, consistera à annoncer le Seigneur Jésus comme une personne vivante avec qui je suis en relation. Mais avant de témoigner du Christ, il faut bien dans nos dialogues humains amener la conversation sur le Christ avec une attitude d’ouverture et de bienveillance. Il nous faut savoir mettre la conversation sur le Christ, ce qui est totalement légitime, sans que les personnes présentes ne s’éloignent ou que la conversation ne finissent en une discussion ou un débat religieux sans intérêt. Les conseils suivants sont utiles pour le vivre de façon pertinente :

* Ecoutez  !
Toute personne est intéressée à parler d’elle-même. Quelque soit le sujet abordé, la personne se laissera toucher si elle sent que j’aie réellement envie de l’écouter. Si je suis réellement intéressé, je serai à même de poser des questions plus précises et les gens me répondront. Il ne s’agit pas seulement d’écouter intérieurement avec le coeur, mais il ne faut pas avoir peur de le manifester extérieurement aussi, pour que mon interlocuteur prenne toute la mesure de mon intérêt sincère pour lui. Quelques attitudes concrètes à soigner... et qui devraient devenir une seconde nature :

  • * Regardez votre interlocuteur en face : c’est la traduction visible de votre attention.
  • * Souriez naturellement et ayez une attitude d’accueil.
  • * Posez des questions qui commencent par ‘comment’, ‘pourquoi’ et ‘quand’.
  • * N’exprimez jamais de jugement de valeur sur les personnes.
  • * Soyez attentifs à reconnaître les opportunités que Dieu vous offre !

Si nous les attendons, et encore mieux si nous les avons demandées à Dieu, le nombre d’opportunités ou d’occasions qui se présentent est surprenant. En fait, les gens parlent souvent de Dieu sans être
explicites : il nous expriment leurs blessures encore à vif, leurs soucis, leurs regrets, leurs solitudes.
Ayons toujours un profond respect de tout ce que ces frères veulent nous confier, en partant du principe que nous y trouverons les traces de l’action de Dieu.

* Soyez aimables envers tous  !
Dieu seul voit et connaît le fond des cœurs ! Notre premier regard sur les personnes est souvent éloigné de celui de Dieu. Nous serions souvent tentés de ne pas parler de Dieu à telle ou telle personne parce qu’elle nous semble a priori la plus éloignée, alors qu’elle est
parfois le fruit le plus mûr de l’action de l’Esprit Saint qui a déjà mystérieusement disposé son cœur.
Vous serez peut-être la seule personne qui a pu donner une vraie chaleur humaine à ce frère, et ainsi ouvrir la porte de son cœur à l’évangile. Je pense qu’au jugement dernier, ce sont ces moments
totalement gratuits donnés à des personnes que nous pensions très loin de Dieu, qui seront notre plus grande joie et notre plus grande fierté, quand le Christ nous dévoilera toute l’abondance de grâce qu’il
aura su en tirer pour les personnes concernées. Et parce que Dieu est bon, il nous donnera dès ici-bas quelques signes tangibles de la fécondité réelle de ce qu’il nous a demandé.

* Accueillez les personnes telles qu’elles sont.
Ceci ne signifie pas qu’il faut les laisser dans la situation où elles se trouvent, mais qu’il faut respecter leur cheminement en imitant à la fois la patience et le désir ardent de Dieu de se communiquer à elles. Le pape Paul VI disait : Respecte la situation spirituelle de ceux qui sont évangélisés. Respecte leur rythme et leur paix. Personne n’a le droit de les forcer.

* En partageant les joies, les besoins et les difficultés de votre interlocuteur, recherchez les points communs avec vous, en expliquant comment vous les avez vécus dans la foi et l’intimité avec le Seigneur Jésus.

* Enfin, soyez patient !
Dieu est infiniment patient parce qu’il est d’abord infiniment pressé et qu’il respecte infiniment notre liberté.

Aimer, c’est donner du temps. Dédiez votre temps à autrui même devant une tasse de café. Ne regardez pas sans cesse votre montre, et ne parlez pas en gardant la main sur la poignée de la porte !

Sur le long terme de l’accompagnement amical d’une personne de votre oïkos, souvenez-vous que c’est le Seigneur qui ouvre les portes. Il les ouvrira quand il sera temps... et sa mesure du temps n’est pas la nôtre ! Le pape Paul VI écrivait : “Ceux qui ont la foi ne sont pas pressés”

Je veux vous parler aussi aujourd’hui d’une partie de nos réunions de cellule qui n’est pas obligatoire ni automatique, et qui prend place à la fin de la réunion si l’un ( ou plusieurs des membres ) en fait la demande. Il s’agit de la prière des frères.

Si l’un des membres de la cellule en sent particulièrement le besoin, il peut demander que tous les membres de la cellule prient pour lui dans une occasion spéciale. Le demandeur peut exprimer précisément quel est son besoin, ou il peut très bien aussi rester très discret sur son problème. Il ne s’agit en aucun cas d’une confession. Éventuellement aussi, ce peut être le responsable de la cellule qui ressent une difficulté chez l’un des membres et qui peut lui proposer délicatement de recourir à cette prière des frères, mais le membre reste toujours souverainement libre d’accepter ou de refuser.

Dans tous les cas, il s’agit de vivre une telle chose dans une grande délicatesse et un profond respect. En effet, quand un frère ou une soeur est en situation de faiblesse, de quelque ordre que ce soit, physique, psychologique, relationnel ou spirituel, il ne peut se confier au soutien spirituel de ses frères que s’il ressent une totale confiance envers eux et une charité réelle de leur part. En même temps, il s’agit d’une prière particulièrement simple et belle, qui peut faire un bien immense, aussi bien au demandeur qu’à ceux qui prient pour lui.

Il s’agit d’une prière simple : on ne fait aucun geste extérieur, ou qui pourrait ressembler à un geste sacramental, ou qui pourrait passer pour magique. Par respect et délicatesse pour le frère, on ne le touche pas, on ne lui impose pas les mains. Par contre, après l’expression de la demande, on peut aussi bien rester dans une prière silencieuse, qu’exprimer des demandes à haute voix. Ceux qui le sentent peuvent exprimer à haute voix ce qu’ils ont au fond du cœur pour le demandeur. Il ne faut pas se forcer à dire quelque chose.. C’est à chacun de ne pas s’emparer de la parole pour se mettre en avant, mais bien d’exprimer une compassion et un soutien qui vient de Dieu, avec une parole qui
édifie les autres. Si besoin, le responsable peut reprendre la parole pour clore une intervention qui serait déplacée. Toutes ces remarques n’ont pas pour but de vous détourner d’une telle prière, mais au
contraire - même s’il faut vaincre un peu sa timidité initiale,- c’est pour sauvegarder la grandeur et la beauté d’un élan qui vient de Dieu et qui conduit à Dieu en faisant expérimenter la présence et l’action de salut opéré par le Christ qui se complaît particulièrement à exaucer la prière de ses frères et sœurs unis dans une même charité.

J’espère du fond de mon cœur de pasteur que vous aurez la joie dans vos cellules de vivre cette prière des frères qui peut donner déjà sur terre un avant-goût du bonheur fraternel du ciel.