A l’école de la Foi, pour comprendre ce qu’est être Saint
Pourquoi une « école » pendant les vacances pour parler de la foi ? Si l’on prend le sens de ce mot à partir de son étymologie voila ce que l’on trouve : Du latin schola « loisir studieux, leçon, lieu d’étude », lui-même issu du grec ancien σχολή « arrêt du travail ». Jusque là c’est assez étonnant et c’est loin de l’idée que nous nous faisons de l’école. Par extension ce peut être une « classe d’artistes » qui travaillent ou qui ont travaillé selon les principes, à l’imitation d’un même maître, ou suivant les habitudes propres à certaines époques de l’art, à certains lieux. Là on est un peu plus dans ce que l’on vit pendant le temps de vacances avec les jeunes.
Cette semaine c’est donc une petite trentaine d’enfants qui se sont mis à l’école de la Foi pour comprendre ce qu’était un saint et le chemin à suivre pour le devenir, et donc se laisser enseigner par… le Christ, le Saint curé d’Ars
Pas toujours facile d’aborder ce sujet avec des enfants dont les âges varient de 6 à 16 ans. Alors, nous avons plongé dans la Bible. C’est en traversant les différents livres de cette grande bibliothèque que nous avons approché la notion de Sainteté.
Nous y avons découvert que le mot Saint était utilisé pour parler essentiellement de Dieu, puis de la terre Sainte dans l’épisode du Buisson Ardent, du peuple Saint dans le livre de l’exode, des anges « les saints du Seigneurs », du Saint des Saints pour nommer le sanctuaire « lieu de l’Arche d’Alliance ». Nous avons trouvé que Dieu est dit « trois fois Saint » dans le livre d’Isaïe. Le livre de la Sagesse nous révèle que la sainteté exige de mettre son intelligence au service du Dieu Saint, à l’écoute de l’Esprit Saint. Dans les évangiles le mot Saint est employé pour préciser qui est Jésus par ceux qui sont pris par les démons « Tu es le Saint de Dieu » en Luc et en Marc. Avec Saint Paul, on découvrira que le mot Saint est employé pour désigner le croyant qui par le Baptême cherche à s’ajuster à Dieu.
Qu’avons nous déduit de ces découvertes ?
Qu’un Homme « saint » doit mettre en œuvre de façon naturelle et simple les qualités de Dieu : la Tendresse, l’Amour, la Miséricorde, la Bonté, la Sagesse.
Une fois le cadre de la Sainteté tracé, nous avons présenté un diaporama sur le Curé d’ARS. Quelle belle surprise de voir Emmanuel (6ans et demi) nous raconter l’histoire de Jean Marie Vianney en découvrant les diapositives. Son récit a été enrichi par Dorian et Marie qui nous ont révélés des anecdotes sur la vie du saint recueillies au cours du pèlerinage. Quelle écoute de leur part ! Quelle attention ! Et l’on dit que les enfants ne sont pas attentifs ? Pour aller plus loin, nous avons mis nos connaissances de la vie du Saint curé d’Ars à l’épreuve de nos critères sur la Sainteté. Au regard de ce saint nous pouvons compléter en affirmant qu’un saint Homme se met à l’Ecoute (Noé, Abraham, Moïse, Jésus…et beaucoup de saints reconnus) ; Il Partage (don de sa vie) ; Il Prie (la Bible parle de Louange) ; Il a confiance en Dieu, … mène une vie Humble (c’est le chemin des Béatitudes).
Toute cette réflexion méritait bien des moments de détente, le beau temps et la température attirant les enfants à l’extérieur, vivre un temps de jeu communautaire. C’est malgré tout avec avidité qu’ils ont regardé des cassettes de dessins animés sur la Création, les miracles, Noé et David. Visualiser leurs découvertes permet de les fixer et de mieux les comprendre et ce n’était pas inutile après cette traversée biblique.
La création d’une carte sur leur saint Patron et des bannières(en peinture à la pomme de terre) sur le curé d’Ars pour l’église et la chapelle a occupé les plus manuels. Les autres se sont attelés à nos recettes culinaires préférées : des roses des sables, des sablés et des petits pains à la façon de ceux mangés par le curé d’Ars pour un gouter très apprécié. Ces ateliers ont pu avoir lieu grâce à la présence des grands jeunes les après midi. Merci à eux d’avoir quitté leurs révisions pour nous. Ils prennent ainsi la mesure de ce qu’ils étaient au même âge et en même temps les plus jeunes voient des aînés mettre leur temps au service des autres.
Rendez-vous en février pour les trois premiers jours. Merci à tous
Claude Frouart