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« Tu es bénie... ! »
Article mis en ligne le 20 décembre 2015
dernière modification le 2 janvier 2016

« Tu es bénie entre toutes les femmes,
Et le fruit de tes entrailles est béni ! »

C’est par ces paroles prononcées au jour de la Visitation que l’Eglise continue, de générations en génération à saluer la Vierge Marie.

Elle le fait, comme Elisabeth, en reconnaissant en elle la Mère de son Seigneur ; elle le fait dans le tressaillement toujours actuel de ses enfants qui, touchés par l’Esprit, accueillent en Marie le passage de la Grâce, et qui, du coup, en ont leur part : ‘celui qui accueille un prophète en sa qualité de prophète recevra une récompense de prophète...’ (Mt 10, 41)

C’est la raison pour laquelle la liturgie du 4è dimanche de l’Avent nous fait revivre cet Evangile à quelques jours de Noël : Il s’agit de ne pas se tromper de noël, il s’agit d’accueillir vraiment la Grâce. Et, comme c’est Marie, la comblée de Grâce, qui sait vraiment accueillir la Grâce ; l’Eglise nous la fait contempler et reconnaître afin que nous ayons part à son charisme d’accueillir Dieu.

Bien sûr, nous n’avons pas sa pureté d’âme, sa disponibilité absolue à l’œuvre de Dieu. Bien sûr que nous ne pouvons pas faire d’elle une copine, une femme ordinaire en projetant sur elle nos propres lourdeurs et nos propres limites, car elle n’en partage rien ; elle dont Péguy disait joliment qu’elle est ‘plus jeune que le péché’. Bien sûr, le mystère de sa maternité, bien qu’accompli dans notre humanité, n’a rien de commun avec l’accouchement douloureux des filles d’Eve, puisqu’elle est perpétuellement vierge.

Pourtant, son Seigneur va devenir le nôtre. Si du moins nous la reconnaissons. Avec crainte, Elisabeth prend conscience de ce grand écart qu’il y a entre elle et sa jeune cousine, mais elle exulte dans la découverte de cette bienveillance : ‘D’où vient que la Mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ?!..’
Nous-mêmes, pauvres pécheurs, étonnons-nous avec crainte de ce choix de Dieu, pour habiller nos cœurs de la vraie joie de Noël qui vient.

P. Frédéric Desquilbet, curé in solidum