La parabole de l’évangile choisie pour cette fête du Christ-Roi nous présente un tableau saisissant du jugement dernier, décrit sous forme d’une rencontre entre le Christ et les hommes : « Quand le Fils de l’homme viendra dans sa gloire (…), toutes les nations seront rassemblées devant lui ». Au cours de cette rencontre, c’est l’ensemble du comportement de chacun qui est rappelé, la manière dont il s’est laissé toucher par la détresse de ses frères et sœurs dans le besoin. Nous le savons, ce qui sera retenu de notre vie, ce qui s’épanouira dans l’éternité et décidera de notre destinée, c’est l’amour fraternel dont nous aurons réellement vécu sur cette terre, et non nos grandes pensées abstraites ou notre bonne volonté théorique.

Jésus insiste également dans cette parabole sur le lien qui le relie à chacun : « Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait ». Nous tirerions un grand profit à méditer souvent cette affirmation du Christ, à nous la rappeler régulièrement dans notre vie. Je pense qu’il n’est pas non plus interdit de la retourner : Chaque fois que nous prions le Seigneur, que nous nous unissons à Dieu, c’est aussi de tous ceux qui sont dans le besoin que nous nous rapprochons, c’est également eux que nous aimons.
La venue des Missionnaires de la Très Sainte Eucharistie sur notre Pôle ce week-end n’a pas d’autre objectif : en nous exhortant à développer le temps que nous passons devant Jésus-hostie, ils nous invitent à dilater notre cœur à la mesure de la charité du Christ. Loin de nous éloigner de nos frères et sœurs dans le besoin, ce temps de contemplation amoureuse est d’abord destiné à raviver en nous l’amour du prochain.

Don Guillaume d’Anselme
Curé du pôle missionnaire de Brie