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Aimez-vous car vous êtes mes amis
Article mis en ligne le 16 décembre 2018

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Aimez-vous car vous êtes mes amis

Jésus disait à ses disciples : « Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis. Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande. Je ne vous appelle plus serviteurs, car le serviteur ignore ce que veut faire son maître ; maintenant, je vous appelle mes amis, car tout ce que j’ai appris de mon Père, je vous l’ai fait connaître.

Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est moi qui vous ai choisis et établis afin que vous partiez, que vous donniez du fruit, et que votre fruit demeure. Alors, tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous l’accordera. Ce que je vous commande, c’est de vous aimer les uns les autres » (Jn 15, 12-17).

1. « Vous êtes mes amis »

Jésus n’a jamais dit : « Soyez amis les uns les autres, comme je suis votre ami » mais il nous a dit : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés ». Dans l’évangile, il y a un commandement d’amour, mais dans toute la Bible vous ne trouverez pas un commandement d’amitié.

La cellule n’est pas un groupe d’amis, mais un groupe d’amis de Jésus. La grande différence entre un groupe d’amis et la cellule, consiste dans le fait que des amis se choisissent par affinité, tandis que dans la cellule, on ne se choisit pas. Quelqu’un d’autre l’a fait et Il nous l’a dit : « Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est moi qui vous ai choisis ». C’est pour cela que la cellule n’est pas simplement un groupe d’amis, mais un groupe d’amis de Jésus.

Dans la cellule, nous pouvons être très différents, avoir du mal à supporter une personne, ne pas se sentir naturellement proche de quelqu’un parce qu’il n’a pas les mêmes convictions ou tout simplement ne nous “inspire” pas trop. Mais tout cela n’a pas d’importance et ne peut jamais remettre en question notre participation à la cellule, car ce qui fait que nous sommes ensemble toutes les semaines n’est pas que nous sommes devenus les amis intimes de tous les autres membres depuis notre première rencontre (même si cela serait très bien !) mais que Jésus nous dit : « Vous êtes mes amis ». Autrement dit, ce n’est pas d’abord notre amitié, mais c’est tout d’abord Son amitié qui nous unit dans la cellule. Si c’était seulement notre amitié qui nous unissait, tôt ou tard la cellule éclaterait sous la pression de nos différences, ou elle se transformerait en un club « hermétique » d’amis, constitué sur le principe de l’exclusivité et de l’affinité. Dans l’expérience que nous vivons ce n’est pas notre amitié « qui tient » la cellule mais Son amitié. Les disciples de Jésus doivent tous s’aimer, même s’ils ne sont pas tous amis intimes, parce qu’ils sont tous amis de Jésus.

2. « Supportez-vous avec amour »

La cellule est une formidable école d’amour selon l’évangile. Cet amour n’est pas naturel et c’est pour cela qu’il est un défi à notre égoïsme et un combat permanent. Ce combat est parfois tellement rude que Saint Paul n’hésitera pas lui-même, à « adapter » légèrement les paroles de Jésus et il dira aux Éphésiens : « Je vous en supplie, donc, moi qui suis prisonnier parce que je sers le Seigneur : vous que Dieu a appelés, conduisez-vous d’une façon digne de cet appel. Soyez toujours humbles, doux et patients. Supportez-vous les uns les autres avec amour » (Eph 4, 1-2). Il peut arriver que pour vivre : « Aimez-vous les uns les autres », il faille commencer par « supportez-vous les uns les autres ». C’est pour cela que la première caractéristique de l’amour évangélique n’est pas la sincérité, la spontanéité ou l’ardeur mais bien la patience : « Qui aime est patient » (1 Cor 13, 4).

Il peut arriver que dans ce combat, ce qui en nous est humain nous dira : « Il n’y rien à faire, laisse tomber… ». Mais l’amour de Jésus possède une force pour aller au-delà de ce qui est humain. Le même Paul dira aux Corinthiens : « Voilà pourquoi nous ne considérons plus personne d’une manière purement humaine. (…). Dès que quelqu’un est uni au Christ, il est un être nouveau : ce qui est ancien a disparu, ce qui est nouveau est là » (2 Cor 5, 16-17).

3. « Je suis là, au milieu d’eux »

La cellule est un lieu unique et privilégié pour tous ceux qui veulent apprendre à aimer selon l’évangile et ce qui fait la différence, c’est la présence de Jésus. Dans tous les lieux de vie, nous pouvons et nous devons nous efforcer de mettre en pratique le nouveau commandement d’amour, mais dans la cellule nous le faisons en présence de Jésus, car il nous a dit : « Quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là, au milieu d’eux. » (Mt 18, 20). La cellule n’est pas une réunion parmi d’autres dans le cadre des activités proposées par la paroisse. La plupart des réunions dans les paroisses « servent » à quelque chose, tandis que la cellule se réunit « pour rien », c’est-à-dire pour rien d’autre que l’amour de Jésus. Dans la cellule c’est Jésus, qui par sa présence, nous apprend à nous aimer comme Il nous a aimés.


Question pour aller plus loin :
  Même si la cellule n’est pas une réunion d’amis comme les autres, elle peut devenir un lieu privilégié pour se faire de nouveaux amis. Les amitiés qui naissent dans les cellules sont d’une autre nature que celles qui se créent uniquement sur le plan humain et sur le principe de l’affinité. Ce qui fait la différence c’est que ces amitiés sont fondées sur le Christ. Qu’est-ce que je voudrais partager dans ce domaine ?

Suggestion pour la semaine :
  Dans ma prière cette semaine, je vais confier à Jésus spécialement les amis de ma cellule. Inspiré par la parole de Dieu je trouverai peut-être d’autres manières d’exprimer mon amitié à quelqu’un de ma cellule ?

Père Bogdan BRZYS