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Acclamons Jésus comme notre Roi, le Messie, le Fils de David
Notre cœur est hypocrite. Il joue souvent un personnage. Il peut acclamer Jésus comme son Sauveur, et le lendemain le renier avec autant d’aplomb
Article mis en ligne le 16 avril 2023
dernière modification le 9 avril 2023

Ce jour des Rameaux nous fait entrer déjà dans le Mystère de Pâques. Dans cette grande fête sont déjà présents l’ombre de la Croix et la lumière de la Résurrection. Aujourd’hui, comme cette foule de Jérusalem, nous acclamons Jésus comme notre Roi, le Messie, le Fils de David ; celui que les prophètes avaient annoncé comme sauveur et libérateur du Peuple de Dieu. Avec nos rameaux à la main, nous imitons cette foule en liesse qui chante « Hosanna au Fils de David » ! Mais savait-elle vraiment ce qu’elle disait ? Et nous, savons-nous vraiment ce que nous disons et faisons ?

Ces mêmes personnes, seulement cinq jours plus tard, crieront tout autre chose. Avec force, elles scanderont : « crucifie-le, crucifie-le ! ». Comment, dans un si court laps de temps, est-il possible de se contredire de manière si grossière ? C’est le mystère du cœur humain. Notre cœur est partagé. Notre cœur est hypocrite. Il joue souvent un personnage. Il peut acclamer Jésus comme son Sauveur, et le lendemain le renier avec autant d’aplomb ; pensons à Pierre, le prince des Apôtres ! Saint Philippe Néri priait ainsi avec humour : « Méfies-toi de Philippe Seigneur, et garde-moi dans Ta fidélité ! ». Nous aussi, gardons cette humilité dans notre cœur. Ne nous gonflons pas d’orgueil. L’humilité du cœur est la porte que nous laissons ouverte à Dieu pour qu’Il puisse entrer.

En agitant nos rameaux bénis pour acclamer Jésus, gardons bien cette humilité au cœur. Tout au long de l’année, lorsque nous regarderons ce rameau que nous aurons placé sur une croix chez nous, rappelons-nous ce que nous faisons aujourd’hui. Redisons notre acclamation. Réouvrons notre cœur à Jésus unique Sauveur de tous. Rappelons-nous l’humilité nécessaire pour ne pas chasser Dieu de notre cœur. Entrons donc dans cette Semaine Sainte avec l’humilité même de Jésus qui entre dans Jérusalem non pas à cheval, c’est-à-dire avec majesté et puissance, mais sur un âne. Jésus nous montre le chemin de l’humilité. Suivons-le par sa Croix jusqu’à la gloire de la Résurrection.

Don Adrien de Germiny,
prêtre référent des paroisses du Réveillon