« Quand on voit ce qu’on voit, et qu’on entend ce qu’on entend, on se dit qu’on a bien raison de penser ce qu’on pense ». Vous connaissez tous ce dicton populaire et simpliste par lequel on se lamente sur le monde qui nous entoure en se recroquevillant sur ses propres idées bien arrêtées.
Réflexe plutôt spontané et parfois bien compréhensible, il n’en demeure pas moins finalement contraire à la joie de l’évangile. Car à bien y réfléchir, c’est impressionnant de voir combien la joie est la marque spécifique de la révélation biblique qui trouve sa plénitude et son achèvement en Jésus. Vous en connaissez beaucoup, vous, des religions de par le monde qui invitent à la joie, qui promettent la joie ? La connaissance véritable, la sérénité absolue, etc, ça oui, les religions des hommes le proposent, mais la joie… C’est la grande surprise de Dieu dans la Bible !
En ce troisième dimanche de l’Avent, dimanche de « gaudete » -« réjouissez-vous », nous nous réjouissons précisément de ce que Dieu nous invite à la joie. Nous nous réjouissons de redécouvrir que notre vocation dans le monde, puis dans l’Au-delà, c’est la joie !
Ne nous laissons pas happer par les tristesses de ce monde et ses tentations de lamentation anxiogène. Laissons venir à nous le serviteur de notre joie : Jésus, Dieu qui nous sauve !
C’est cette joie que le jubilé de la miséricorde veut nous faire revivre. Oui, frères et sœurs, jubilons :
Réjouis-toi, de tout ton cœur bondis de joie ! (1ère lecture)
Voici le Dieu qui me sauve :j’ai confiance, je n’ai plus de crainte. (psaume)
Frères, je le redis : soyez dans la joie. (2ème lecture)
Don Antoine Drouineau, curé in solidum