Bandeau
Paroisse Combs-la-Ville
Slogan du site

Site de la paroisse catholique de Combs-la-Ville

Lectures du 2ème dimanche ordinaire année B
Entendre et répondre à l’appel du Seigneur reçu par des intermédiaires humains
Article mis en ligne le 18 janvier 2021
dernière modification le 21 janvier 2021

Pour écouter

cliquer sur l’icône

Entendre et répondre à l’appel du Seigneur reçu par des intermédiaires humains

Toute vie chrétienne est l’histoire d’une réponse libre à l’appel d’amour du Seigneur.
Dieu appelle les hommes chacun par leur nom pour les inviter gracieusement à entrer en relation d’amour avec Lui. A l’écoute de l’évangile de ce deuxième dimanche du temps ordinaire (Jean 1, 34-52), tâchons de voir comment Dieu s’y prend au long des siècles pour le transposer à chacune de nos existences.
Dieu s’adresse à nous d’une façon intelligible, de façon humaine, adaptée, compréhensible. Dieu se révèle à nous à l’occasion de rencontres ou d’évènements bien concrets  : Le jeune Samuel dans le Temple s’entend appeler par son nom au cours de son stage au service du Temple de Silo. Jean et André se voient désigner Jésus comme le Messie, l’Agneau de Dieu, par l’intermédiaire de Jean-Baptiste.
Dans les deux cas, Dieu nous parle par des intermédiaires humains choisis par Lui  : le prêtre Eli au sanctuaire de Silo, ou Jean-Baptiste le Prophète. Nous aussi, nous avons besoin de rencontrer d’autres chrétiens pour qu’ils nous mettent sur la piste de Jésus, pour qu’ils nous introduisent en sa présence.
Le rôle magnifique du chrétien, c’est de donner à des cherchants-Dieu le droit de croire qu’une rencontre personnelle avec Dieu est non seulement possible, mais nécessaire.
Dans tous les cas, ces évènements nous conduisent à un échange personnel avec Dieu  : Le Seigneur vint, il se tenait là et il appela comme les autres fois : « Samuel ! Samuel ! » Et Samuel répondit : « Parle, ton serviteur écoute. » Samuel grandit. Le Seigneur était avec lui, et il ne laissa aucune de ses paroles sans effet. Et dans l’évangile : Se retournant, Jésus vit qu’ils le suivaient, et leur dit : « Que cherchez-vous ? ». Ils lui répondirent : « Rabbi – ce qui veut dire : Maître –, où demeures-tu ? » Il leur dit : « Venez, et vous verrez. » Ils allèrent donc, ils virent où il demeurait, et ils restèrent auprès de lui ce jour-là. C’était vers la dixième heure (environ quatre heures de l’après-midi). André et Jean ont passé une fin d’après-midi et un début de soirée à discuter familièrement avec Jésus.
Nous aussi, nous pouvons dire que nous avons commencé à être disciple du Christ à partir du moment où nous sommes entrés en dialogue personnel avec lui, où nous avons commencé à lui poser des questions, un peu à la manière des enfants dans une cour de récréation s’intéresse au nouvel arrivant : Tu habites où ? Tu as combien de frères et sœurs ? Quelle est ta musique préférée, ton sport préféré ?
Que connaissons-nous de Jésus ? Savons-nous ce qui lui plaît et ce qui lui déplait ? Nous intéressons-nous à ses joies et à ses peines ?

* Jean-Baptiste pose son regard sur Jésus et dit : Voici l’Agneau de Dieu ! Cela suffit pour que Jean l’Évangéliste et André suivent Jésus en laissant Jean-Baptiste. Jean l’évangéliste a lu dans le regard de Jean-Baptiste toute sa foi et son amour pour Jésus, et cela a suffi.
Tout chrétien est un autre Jean-Baptiste pour ceux qu’il côtoie : il doit leur montrer le Christ à partir de sa vie intérieure. Dieu me parle de façon efficace à travers le témoignage de chrétiens cohérents, dont toute la vie intérieure est centrée sur le Christ, sur une personne vivante qu’ils ont eux-mêmes déjà rencontrés et qui est le centre de leur vie : tout leur comportement en témoigne.
* Le jeune Samuel, dans le temple de Silo où se trouvait l’arche de Dieu, est appelé par Dieu d’une façon personnelle et intérieure. Cela est totalement nouveau et incompréhensible pour Samuel.
Nous aussi, lorsque Dieu nous parle vraiment, personnellement, il est habituel que nous soyons déroutés, déconcertés, parce que nous ne l’avons jamais encore expérimenté. Nous ne pouvons pas comprendre tout seul comment Dieu nous parle. Nous avons besoin d’une aide humaine extérieure qui nous confirme clairement, de façon autorisée, que cela vient de Dieu.
C’est le rôle du prêtre Eli pour Samuel, c’est le rôle de l’Église pour nous aujourd’hui à travers l’enseignement de la hiérarchie et l’accompagnement spirituel individuel dont parle le pape François dans sa première exhortation La joie de l’Évangile. C’est le rôle de nos frères et sœurs chrétiens au sein des cellules : à force de partager sur ce que Dieu a fait pour nous et ce qu’il a fait à travers nous, nous devrions pouvoir éclairer ceux que nous rencontrons sur le fait que Dieu leur a bien parlé.

Vous avez remarqué aussi que l’apôtre André n’a fait qu’une après-midi de présence auprès de Jésus avant de ramener son frère Simon. A l’École Supérieure d’Évangélisation, il suffit d’une seule expérience personnelle d’échange avec le Christ pour pouvoir commencer à témoigner de façon convaincante. Ne faites pas de complexe ! Évangéliser pour nous, c’est témoigner du petit peu de Jésus que nous avons nous-mêmes vécu.
Mais si votre parole, semblable à celle du prêtre Eli, du prophète Jean-Baptiste ou de l’apôtre André, est indicative, si elle oriente vers Jésus, ne soyez pas surpris plus tard de voir la fécondité de ce que vous aurez initié : les ayant mis en relation directe avec Jésus, vous constaterez la parole performative de Jésus dans leurs vies : Tu t’appelleras Kephas ! dit le Christ à Simon-Pierre. La Parole du Christ réalise en eux ce qu’elle signifie.

Vous aurez la joie immense de constater la fécondité réelle de votre collaboration à l’action du Christ.
Vous aurez été jugés dignes d’être ses amis !