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Bol de riz pour Haïti
Article mis en ligne le 4 mars 2017

L’action de carême de notre Pôle Missionnaire sera tournée cette année vers Haïti. Ce pays, qui est le plus pauvre du continent américain, a été durement éprouvé par deux séismes en 2010 et 2015.
Des paroissiens soutiennent de manière habituelle des œuvres sur place. Découvrons cette semaine une des deux actions que nous allons soutenir par nos dons.

« Je m’appelle Jean-Yves PRISSETTE et je représente en Seine-et-Marne l’association AQUAORBI. Je reviens tout juste de ma dix-huitième mission en Haïti, depuis 6 ans maintenant. AQUAORBI regroupe des spécialistes, tous bénévoles, des métiers de l’eau. Nous intervenons depuis 2009 en Haïti à la demande et aux demandes d’une communauté religieuse Haïtienne, les Petits Frères et Petites Sœurs de l’Incarnation, fondée en 1975 par Frère Francklin ARMAND. Tous haïtiens, les Frères et Sœurs vivent selon l’esprit de Charles de FOUCAULT, avec les plus pauvres du pays, en particulier les paysans Haïtiens. Ils développent et animent orphelinats, écoles, dispensaires. Ils sont porteurs de projets et de réalisations dans des domaines variés tels, école d’entreprenariat agricole, école de boucherie avec abattoirs, mais aussi école de musique, pour faire grandir les plus petits et les amener à se tenir « debout » dans la vie. Avec cette communauté, nous avons formé des haïtiens en France et en Haïti, pour qu’ils construisent eux-mêmes, dans l’atelier de Port-au-Prince, des machines de filtration d’eau pour la rendre potable, pour qu’ils exploitent et maintiennent eux- mêmes les équipements, avec notre soutien et notre appui autant que nous pouvons et qu’ils souhaitent. Notre objectif final est que nous leur devenions inutiles.

La semaine dernière, à la demande d’un curé du diocèse des CAYES dans le Sud du pays, je me suis rendu dans un village de montagne qui n’est accessible qu’en une heure de marche à pieds ou à dos de mule, après avoir quitté le 4x4. C’est une zone dévastée par le cyclone Mathew en octobre dernier, et dont les traces et les conséquences économiques et humaines sont bien présentes. Ce village s’appelle ... Matthieu près de la ville de CHANTAL. Il y vit près de 200 familles, qui cultivent la terre, en l’absence de ravages cycloniques, et qui utilisent l’eau du torrent pour leurs besoins, y compris celui de la cuisine et de la boisson. Bien entendu les désordres sanitaires sont fréquents et nombreux. Une étude est engagée pour doter ce village d’un équipement permanent et professionnel de production d’eau potable, sans doute à partir de d’eau de la rivière, mais entre la conception, le financement et la réalisation, cela va prendre plusieurs mois. En attendant que faire ?

Il existe une étape intermédiaire d’un appareil sur chariot, fonctionnant à l’énergie solaire, produit par différents constructeurs européens ou américains, qui permet de produire du chlore par petites doses, pour assainir de l’eau claire non potable, venant par exemple de la rivière, et la transformer en eau potable, et satisfaire ainsi les besoins de plusieurs dizaines de familles.

Il y a tant d’autres villages dans cette situation. Notre association AQUAORBI projette de faire fabriquer de tels appareils, par les Haïtiens que nous avons formés, dans l’atelier des Petits Frères et Sœurs de l’Incarnation à Port-au-Prince, et en doter les villages dans l’attente de leur installer des équipements permanents plus professionnels de traitement de l’eau. Un tel appareil solaire de production de chlore coûte entre 300 et 500 euros.
Pour ce type d’appareil notre association s’adresse à la générosité des particuliers, tandis que pour les projets plus lourds, d’un montant supérieur à 10 000 euros, nous nous adressons à des institutions françaises des métiers de l’eau. Dans tous les cas, bien entendu, nous rendons compte de l’utilisation des fonds reçus. »