En ce dimanche, Jésus nous parle de salaire. Oui, le Seigneur nous versera un salaire à la fin de notre vie sur terre. Dieu paye et Il paye bien ! Mais quelle sera la nature de notre salaire ? Répondre à cette question nous est utile puisqu’elle rappelle pourquoi nous sommes chrétiens et pourquoi nous vivons des exigences de la vie chrétienne.

Le salaire que Dieu nous offre est bien sûr celui de la vie éternelle. Une vie dans la plénitude de son Amour pour l’éternité. Un bonheur éternel partagé avec tous les autres – en particulier ceux que nous aurons aimés en cette vie – qui auront également ouverts leurs cœurs à l’Amour rédempteur. Or, c’est le même salaire pour tous, comme dans la parabole de ce dimanche. Alors, grande peut être la tentation de réduire nos efforts, en nous disant que le minimum nous suffira pour franchir la ligne d’arrivée. Ce raisonnement est pernicieux. En effet, il voudrait dire que la manière dont nous menons notre vie ici-bas n’aurait que peu d’impact sur notre vie future. Bien au contraire.

Bien que le salaire soit le même pour tous, notre capacité à en profiter ne sera pas le même. Plus nous aurons aimé sur terre, plus notre cœur sera en mesure de vivre plus intensément de l’Amour de Dieu. Plus notre joie et notre bonheur seront grands. Oui, notre labeur de chrétien n’a qu’un seul objectif : élargir notre cœur. C’est l’œuvre de la grâce en nous. Alors, que chaque jour soit pour nous comme une nouvelle opportunité pour aimer en charité et ainsi préparer notre vie éternelle. Suivons l’exemple de la petite Thérèse dans son extraordinaire « Acte d’Offrande à l’Amour Miséricordieux » : « Après l’exil de la terre, j’espère aller jouir de vous dans la Patrie, mais je ne veux pas amasser de mérites pour le Ciel, je veux travailler pour votre seul Amour, dans l’unique but de vous faire plaisir, de consoler votre Cœur Sacré et de sauver des âmes qui vous aimeront éternellement ».

Don Adrien de Germiny
Prêtre référent du secteur du Réveillon