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« Rendre à Dieu ce qui est à Dieu ! »
Article mis en ligne le 22 octobre 2017
dernière modification le 30 octobre 2017

RENDRE À DIEU CE QUI EST À DIEU !

Les pharisiens et les partisans d’Hérode, d’ennemis qu’ils étaient, sont devenus amis afin de tendre un piège mortel à Jésus ! Il prend la forme d’une consultation au sujet d’une question épineuse : « Est-il permis, oui ou non, de payer l’impôt à l’Empereur ? »

La ruse est habile, car cette question est fermée. Jésus peut être accusé de fomenter un soulèvement contre César, ou être dénoncé comme un chantre de la collaboration avec l’envahisseur. Quelle que soit l’issue, la mort est au rendez-vous…
Connaissant leur malice, Jésus leur donne une réponse qui ne laisse aucune réplique : « Rendez donc à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu. » Habilement, il fait cette distinction (qui n’est pas une séparation !) entre le pouvoir temporel et le pouvoir spirituel. On peut rendre à César ce qui relève de sa sphère de compétence, c’est-à-dire ce qui touche à l’organisation de la vie en société, et à Dieu ce qui lui appartient, c’est à dire tout notre être et tout ce qui concerne le salut de nos âmes.
Si cette réponse permet de justifier l’impôt, soulignons qu’elle invite aussi à rendre à Dieu ce qui lui appartient. Les questions concernant l’homme et liées à la vie et la mort ne peuvent ainsi être à la merci des lois, des opinions, des émotions ou de l’économie. Nul ne peut décider qui mérite de vivre ou de mourir. L’homme ne se reçoit pas de lui-même, il ne s’appartient pas, il se reçoit de Dieu. En rendant à Dieu ce qui est à Dieu, nous aurons toujours à le défendre contre ce qui attente à sa dignité, depuis sa conception jusqu’à sa mort, en incluant ce qu’on appelle faussement aujourd’hui une procréation « médicalement » assistée pour les couples de femmes, là où il n’y a pas de maladie mais la volonté de se faire une nouvelle fois maître de la vie à la place de Dieu.
Au fond, nous ne pouvons rendre à César que ce qui ne va pas contre ce qui revient à Dieu. En travaillant au bien commun et à la promotion humaine, nous rendons à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui lui revient !
Père Régis Evain , Curé Modérateur du Pôle