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LE CARÊME : Pénitence ou délivrance ?
Article mis en ligne le 10 mars 2014

LE CARÊME : Pénitence ou délivrance ?

Cette année, le Carême a débuté le 9 mars.
Pour beaucoup de catholiques, il est synonyme de sacrifices. Ces quarante jours qui précèdent Pâques, rythmés traditionnellement par la prière, le jeûne et l’aumône, ont de quoi intimider. Pourtant, aujourd’hui, de multiples initiatives dépoussièrent ce cheminement spirituel souvent incompris.

Aujourd’hui, de nombreux chrétiens en quête d’un approfondissement spirituel, redécouvrent le jeûne du Mercredi des Cendres et du Vendredi Saint. Une manière tangible de « s’alléger » en mesurant la réalité de nos dépendances. Dans nos communautés, beaucoup assistent ainsi, parfois avec étonnement, au retour d’une pratique qu’on aurait pu croire obsolète. Des sessions, retraites et formations autour du jeûne sont proposées aux chrétiens et aux non croyants, sans compter l’engouement des médias pour une expérience intérieure qui apparaît tour à tour séduisante ou insolite. A travers ce regain d’intérêt, le Carême serait-il en train de retrouver ses lettres de noblesse ?

A travers cette privation librement consentie, il s’agit d’abord de redécouvrir l’Évangile, de savourer la présence de Dieu dans l’espace qui se creuse, tout en nous montrant attentifs à nos frères… Le jeûne doit être porté par ses deux ailes, la prière et l’aumône. Avec le Carême, ces vertus se tempèrent et s’animent entre elles. Une complémentarité que soulignait déjà saint Pierre Chrysologue (évêque de Ravenne, docteur de l’Église, 406-450) : « Prière, miséricorde, jeûne : les trois ne font qu’un et se donnent mutuellement la vie. En effet, le jeûne est l’âme de la prière, la miséricorde est la vie du jeûne. Que personne ne les divise : les trois ne peuvent se séparer. Celui qui en pratique seulement un ou deux, celui-là n’a rien. Donc, celui qui prie doit jeûner ; celui qui jeûne doit avoir pitié ; qu’il écoute l’homme qui demande, et qui en demandant souhaite être écouté ; il se fait entendre de Dieu, celui qui ne refuse pas d’entendre lorsqu’on le supplie ».

Loin d’imposer une démarche formatée et monolithique, l’Église appelle chacun à suivre son propre cheminement, subtil équilibre entre renoncement, partage et intériorité.
 A l’image du Christ luttant contre le Mal au Désert, comment bousculer nos torpeurs quotidiennes et ranimer notre foi ?
 Tenant compte du parcours de chacun, ne nous appartient-il pas, en vérité, de trouver les moyens les plus appropriés pour nous libérer de tout ce qui nous aliène au quotidien et nous empêche de vivre pleinement notre vie de baptisé-confirmé ?
 Reconnaissons que des solutions simples sont à la portée du plus grand nombre : En famille, par exemple, pourquoi ne pas fabriquer une petite boîte cartonnée dans laquelle nous pourrions verser un peu d’argent chaque fois que nous renonçons à une friandise ?
 Les économies ainsi faites pourraient être reversées à un des deux projets de Carême… Pourquoi ne pas prendre l’engagement de visiter quelqu’un qu’on sait malade ?
 Décider de lire un petit passage de la bible ?
 Pourquoi ne pas décider de venir tous les dimanches de Carême à la messe ?

Au lieu d’aborder le Carême comme un chemin de pénitence, osons donc en faire un temps de réjouissance.