Les processions de la Semaine Sainte
Autour des rameaux, de la croix et de la lumière, la Semaine sainte propose plusieurs processions. Ces mouvements de l’assemblée montrent que celle-ci vit d’une foi en marche, à la suite du Christ.
La Semaine sainte connaît trois processions : Rameaux, Vendredi saint, Samedi saint. La Grande Semaine est ainsi rythmée par trois mouvements de l’assemblée d’ordinaire quelque peu statique. Nous sommes habitués à l’alternance « assis-debout », sauf pour aller communier. Ces processions constituent trois occasions de nous redire que la foi est en marche.
Aux Rameaux, nous portons des buis ou des palmes pour accompagner Jésus qui entre dans son heure, pour nous presser de le suivre dans sa passion, pour ne pas dormir pendant qu’il agonise jusqu’à la fin du monde dans ses frères souffrants.
Le Vendredi saint, double procession : celle de la croix et la nôtre. Après la lecture de la Passion et la grande prière universelle, dans la première forme liturgique, la croix voilée est apportée par le célébrant. Il la dévoile en trois fois : à l’entrée, au milieu de l’église et dans le chœur. Il la présente à l’assemblée en chantant : « Voici le bois de la croix qui a porté le salut du monde. » Le peuple répond : « Venez adorons ! », avant de prier en silence. Suit la vénération, non du bois dont est faite la croix, mais du Christ sauveur : c’est notre marche à sa rencontre pour nous souvenir que celui qui « ne suit pas n’est pas digne de moi » (Mt 10,38).
La Vigile pascale commence hors de l’église. Dans la nuit brille le feu nouveau. On y allume le cierge pascal clouté de cinq grains d’encens qui est commencement et fin de toutes choses. Le cierge pascal seul est d’abord allumé : Christ est le premier ressuscité. Suivant le même rite que la croix, le diacre élève le cierge et chante : « Lumière du Christ ». L’assemblée répond : « Nous rendons grâce à Dieu. » Le président allume son cierge et tous le suivent. Une station au milieu où tous se communiquent la flamme prise au cierge pascal : la foi est contagieuse. Dieu, par sa puissance, a ressuscité le Seigneur et nous ressuscitera nous aussi ». (1 Co 6,14). Avant d’oser chanter la « bienheureuse faute de l’homme qui valut au monde le seul Sauveur », le diacre présente une fois encore la lumière « qui triomphe de la mort » (Exultet) que tous acclament.