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Soirée du 11 juin avec le Père Zucchi
Article mis en ligne le 11 juin 2012
dernière modification le 15 juin 2012

Soirée avec le Secours catholique 11 juin

Cette rencontre est une initiative des Equipes du Secours Catholique de Combs la Ville – Savigny le Temple et Moissy-Cramayel ; en charge de la solidarité sur le secteur du Pôle Missionnaire de Brie Sénart.

Le père Zucchi fut invité par la Délégation départementale du Secours Catholique de Seine et Marne ; plus particulièrement le service des Solidarités Internationales dont M. Jean-Eric Bernard est le responsable.

Prêtre d’Haïti – Directeur de l’école normale d’instituteurs à Port au Prince, Directeur de l’école maternelle du : Bidonville « Cité soleil » à Port au Prince,
le Père Zucchi est venu en ‘’témoin’’ nous faire part de la situation de son pays après le séisme d’une magnitude de 7,3 sur l’échelle de Richter qui a frappé tout l’ouest du pays le 12 janvier 2010 en particulier : Port au Prince, la capitale. Plus de 230 000 morts et plus de 300 000 blessés graves. 3 millions d’habitants sinistrés.

Une phrase résume cette conférence ; Le Père Zucchi nous dit : « Quand la nuit est noire se lève toujours l’aurore »
Il vit au cœur d’un immense bidonville où, depuis les années 1960, il a crée des zones éducatives. Petites structures scolaires qui accueillent les enfants en classe maternelle de 3 ans à 6 ans. Puis il a ouvert des unités d’écoles primaires ; enfin des centres d’apprentissages de formations professionnelles.
« Dans un bidonville, tout est toujours à reconstruire, à aménager… Il nous faut toujours recommencer… mais nous ne baissons pas les bras… Dieu est là et nous aide ». Cette expression d’une foi simple nous touche profondément. La détermination de cet homme au service des plus pauvres parmi les pauvres est bouleversante.
« Ce séisme a détruit une grande partie de ce que nous avions construit. Mais, surtout, il a pris des vies. Moi-même, je suis un miraculé de ce tremblement de terre. Lorsque je suis sorti des décombres du logement que j’occupais ; j’avais autour de moi des dizaines de cadavres de personnes que je connaissais… Alors je me suis dit : pourquoi suis-je en vie ? Pourquoi moi, Seigneur !... Et j’avais honte d’être en vie…. Mais je sais bien pourquoi je me bat avec toutes celles et tous ceux qui ne baissent pas les bras : Une lutte pour le respect de l’homme. De cette humanité souffrante, exclue, piétinée, dont les enfants vivent dans les ordures ».

Plus de 90% de la population du bidonville est analphabète. Les mères de familles envoi leurs enfants dans ces écoles parce qu’elles savent qu’ils auront 1 repas par jour. Un repas fait d’un bol de riz et de haricots rouge.
« Avec le Séisme nous avons perdu plus de 2000 enfants du bidonville sur une population de 8500 enfants. Aujourd’hui ce sont plus de 4200 enfants qui sont scolarisés. Ce sont nos jeunes qui sont en formation professionnelle qui nous ont aidé à reconstruire les écoles : ils sont en formation de maçons, menuisiers, chaudronniers. Nous voulions réparer très vite, redonner de la vie dans un ‘’cimetière ‘’ ».

Le père Zucchi commenta un ensemble de diapositives. Celles-ci nous ont fait saisir à la fois l’ampleur de cette catastrophe naturelle, mais aussi l’ampleur du travail qui est actuellement mené en matière d’éducation. Ce témoignage nous remet à notre place, nous permet de prendre de la distance sur l’accueil des familles que nous recevons au Secours Catholique dans nos équipes. Permet aussi de prendre de la distance sur la vie de nos communautés Chrétiennes face un Témoin dont la foi sans faille fait bouger les montagnes.
Gérard Fovet