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« Le Maître est là, et il t’appelle »
Article mis en ligne le 4 avril 2020

« Le Maître est là, et il t’appelle »

En cette période de crise sanitaire, où dans notre quotidien nous sommes confrontés directement ou à travers les informations, au drame de la mort, cet épisode de la résurrection de Lazare dans l’Évangile de Jean, nous invite à regarder un instant sans angoisse la vie et la mort, sur un horizon de paix et d’espérance.

Lazare tombe gravement malade. Ses sœurs, Marthe et Marie, ensemble, envoient un message à Jésus, un appel d’amitié et de discrétion : « Seigneur, celui que tu aimes est malade ». Quel modèle de prière ! Souvent, devant le calvaire des maladies et devant la lente dégradation de ceux qui nous sont le plus chers, nous ne savons pas, nous ne savons plus que deman­der à Dieu. Mais la prière des deux sœurs dit tout, et le dit bien, car elle prend Jésus par le cœur : « Celui que tu aimes est malade ».

L’une après l’autre les deux sœurs, en abordant Jésus, lui disent cette phrase : « Seigneur, si tu avais été là, mon frère ne serait pas mort ! » Phrase que nous redisons peut-être quand nous sommes désemparés face à la mort d’un proche.
Comment va réagir Jésus ?

Jésus, qui allait librement à sa passion, a connu comme nous tous le tragique de la mort et de la séparation. Jésus pleure son ami Lazare et les gens de dire : « Voyez comme il l’aimait ! ». Mais il regarde plus loin que la mort corporelle, et, pour prouver qu’il a pouvoir sur la vie éternelle, il va redonner à son ami quelques années de vie parmi les siens. À Marthe, qui lui dit : « Je sais qu’il ressuscitera au dernier jour », Jésus répond en centrant tout sur sa personne de Fils de Dieu : « Je suis la résurrection et la vie : celui qui croit en moi, fût-il mort, vivra ; et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? »
Aujourd’hui Jésus vient nous dire : « Crois-tu cela ? » Et il résume en quelques mots le credo de la vie et de la résurrection, ce credo qui est pour nous porteur de paix et d’espérance : la mort n’est qu’un sommeil, dont il nous réveillera ; la vie nouvelle est déjà en lui, déjà offerte, déjà donnée à ceux qui mettent en lui leur foi. Note corps lui-même, ce corps de joie et de misère, aura part à cette vie éternelle, à ce bonheur sans rivage, quand Jésus, le Ressuscité, nous ressuscitera au dernier jour.

Frères et sœurs, à quelques jours de la fête de Pâques, réchauffons notre foi à la foi de l’Église, et disons comme Marthe, avec la même loyauté, avec la même joie : « Oui, Seigneur, je crois que tu es le Christ, le Fils de Dieu venu dans le monde ».

Don Joachim, curé in solidum