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Usage de l’encens dans la liturgie chrétienne
Article mis en ligne le 7 juin 2013

De l’usage de l’encens dans nos célébrations eucharistiques

Bien que l’encensement soit prévu plusieurs fois pendant l’Eucharistie, il est malheureusement peu pratiqué. Il fait pourtant partie des gestes qui donnent du sens à la célébration.

Le missel prévoit plusieurs encensements au cours de la célébration de l’Eucharistie : quand le célébrant entre au sanctuaire, il peut encenser l’autel ; le diacre peut encenser pour la procession de l’Evangile ; le célébrant peut encenser le pain et le vin après les avoir offerts, puis l’autel et la croix ; il peut alors être encensé par le diacre ou le servant d’autel, qui rend cet honneur aux prêtres présents au peuple. L’encensement est prévu encore au moment du mémorial, pour saluer le Corps et le Sang du Seigneur que le célébrant présente au peuple.

Ce geste, prescrit pour les messes solennelles présidées par l’évêque, est le plus souvent omis dans les célébrations dominicales, et, parfois, de manière presque systématique. Les rubriques du Missel ne disent-elles pas qu’aux autres messes on peut employer l’encens si on le juge opportun ? Mais au fait, qu’est-ce qui pourrait rendre ce rite opportun si on le juge dépassé, inutile, insignifiant ? Dans nos liturgies, souvent bavardes, le commentaire des gestes a parfois plus d’importance que le geste lui-même… lequel, bien accompli, a tout son poids. Inhabituel, l’encensement ? Oui ? C’est peut-être pour cela qu’il peut avoir tout son sens.

Quand le célébrant principal, évêque ou prêtre, encense l’autel après l’avoir vénéré, il rappelle que l’autel, c’est le Christ autour de qui le peuple de Dieu se rassemble. Nous ne sommes pas à un meeting, mais à la célébration des saints mystères du Christ. Personne n’encense le dernier roman, primé ou non, qu’il va lire, mais on encense l’Évangéliaire parce qu’il est le livre de la Parole de Dieu. Quand il encense les offrandes de l’autel, la croix, celui qui préside la célébration veut se rappeler et rappeler à tous que ce qui va se faire là est l’acte même du sacrifice du Seigneur. C’est parce qu’il agit « in persona Christi » (en la personne du Christ), qu’il est encensé. Et si le peuple, convoqué par Dieu, ici présent pour exercer son sacerdoce baptismal, est honoré à son tour, c’est qu’il est le corps mystique du Christ. Quand le célébrant donne à voir l’hostie et le calice, l’encensement dit la foi en la réelle présence du Sauveur.

Si l’on veut bien habiter ces gestes, ils sont loin d’être dérisoires. Mieux que des mots, ils disent la grandeur du mystère de la foi. On peut alors chanter. « Que ma prière devant toi s’élève comme un encens, et mes mains, comme l’offrande du soir » (Ps 140, 2).