En période de rentrée, beaucoup s’efforcent de prendre de bonnes résolutions et un bon départ pour atteindre quelques objectifs qu’ils se sont donnés… Or, ce dimanche, l’Ecriture ne nous invite pas à avoir trop d’ambition. Au contraire, nous voici loin de l’esprit de compétition et des calculs de rentabilité économique. Il nous faut rechercher l’humilité, la discrétion, l’effacement, si nous voulons trouver grâce auprès du Seigneur. Car, promesse du Seigneur, cela nous sera rendu, et nous danserons de joie.
Le disciple de Jésus doit faire preuve d’humilité.
Nous le savons, Marie le chante dans son Magnificat : le Seigneur élève les humbles. Et le Christ lui-même a vécu l’abaissement extrême avant de connaître l’exaltation. Il nous entraîne sur la même voie parce qu’il veut pour nous le bonheur parfait, la joie éternelle. Ce chemin de la vraie joie, il nous le trace à travers notre quotidien. C’est au cœur de notre vie de tous les jours que nous pouvons ainsi progresser en amour pour nos frères, sans rechercher les coups d’éclats et les actions spectaculaires ! Aux yeux de Dieu, tout geste fraternel, toute parole de tendresse est signe de sa présence. Et c’est en sa présence qu’il nous comblera.
Tout en nous invitant à l’humilité et à la discrétion, l’Evangile ne nous appelle pas pour autant à une mortification malsaine recherchée pour elle-même… Il ne s’agit pas de cultiver la morosité et l’esprit de sacrifice qui, à certaines époques, a défiguré le message évangélique aux yeux de beaucoup. Être humble n’oblige pas à perdre notre dignité d’enfant de Dieu, au contraire ! Être humble, c’est essayer de donner corps à la parole du Christ, essayer de poursuivre son annonce du bonheur, essayer avec lui de faire avancer la justice et de bâtir la paix. Être humble, c’est se laisser envahir par l’Esprit et rendre grâce pour ses fruits en nos vies.