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Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et...
Article mis en ligne le 3 avril 2022
dernière modification le 9 avril 2022

Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus !
Lorsque les pharisiens amènent la femme adultère à Jésus, leur intention est de piéger le Seigneur. En fait la femme adultère ne compte pas vraiment pour eux, ils en font un instrument pour perdre le Christ en l’amenant à se contredire.

D’un côté, s’il est vraiment le Fils de Dieu, comment pourrait-il réfuter la Loi donnée par Dieu à Moïse ? Mais d’un autre côté, les Juifs, sous l’occupation romaine, n’ont pas le droit de mettre quelqu’un à mort, le jus ad gladium -droit du glaive- étant l’apanage des armées d’occupation. De plus, sans qu’elle n’ait jamais vraiment été abrogée, il y avait déjà bien longtemps que la peine de lapidation en cas d’adultère était tombée en désuétude. Si Jésus leur prescrit de la lapider, c’est un fanatique qu’il ne faut pas suivre, mais s’il réfute explicitement la condamnation, il contredit formellement la Loi du Dieu dont il se prétend le Fils : dans l’un et l’autre cas, il sera décrédibilisé.
Devant l’hypocrisie de ces méchants, le Seigneur ne se laisse pas piéger. Mais en sauvant habilement cette femme sans rien dire contre la Loi de Moïse, il nous livre une leçon portant et sur le jugement et sur le sens de la miséricorde divine.
Sur le Jugement d’abord, il invite à regarder en face nos propres incohérences, avant de condamner celles d’autrui. En ceci il ne fait que répéter ce qu’il avait prescrit plus tôt dans l’Évangile : « qu’as-tu à regarder la paille qui est dans ton œil, alors que la poutre qui est dans le tien, tu ne la vois même pas ». Et en effet, nous sommes souvent, hélas, bien plus prompts à voir les défauts chez les autres que chez nous-mêmes !
Sur la miséricorde de Dieu, ensuite, le Seigneur nous rappelle qu’elle va de pair avec l’exigence de la conversion. Le fait qu’il ne condamne pas ne saurait en aucun cas constituer un blanc-seing pour continuer à vivre comme avant : « va, dit-il à la femme adultère, et désormais ne pèche plus ! »

Bien chers frères et sœurs dans le Christ, alors que beaucoup d’entre vous s’apprêtent à faire leur confession pascale, qu’il est bon de réentendre cette parole du Seigneur, pleine à la fois de bienveillance et d’exigence : Moi non plus je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus !
Don Maël Prost, prêtre Pôle Brie Sénart