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l’Europe face à la crise
Article mis en ligne le 1er juin 2012

Europe : repartir de Dieu pour faire face à la crise.

Les hommes doivent repartir de Dieu pour faire face à la crise actuelle en Europe, déclare Benoît XVI aux évêques italiens, car la crise est d’abord « spirituelle ». Il faut donc que les chrétiens redécouvrent Dieu, pour pouvoir ensuite l’annoncer comme « garant du bonheur » et non pas comme un « concurrent ». Benoît XVI a reçu le 24 mai au Vatican, les participants de la 64e Assemblée plénière de la Conférence épiscopale italienne (CEI) qui a eu lieu sur le thème « Les adultes dans la communauté : mûrs dans la foi et témoins d’humanité ». Après une allocution du cardinal Angelo Bagnasco, président de la CEI, Benoît XVI s’est adressé aux évêques réunis dans la salle du synode, centrant son intervention sur la nécessité pour les chrétiens de « redonner le primat à Dieu » pour pouvoir en témoigner dans une société où il est « le grand inconnu », alors que de nombreuses personnes sont en recherche de spiritualité.

Crise morale et spirituelle :

Pour Benoît XVI, le « cœur de la crise » qui frappe l’Europe relève du « manque d’ouverture à la transcendance » : c’est donc une crise « spirituelle et morale », où l’homme « prétend définir sa propre identité ». Aujourd’hui, constate-t-il, Dieu est devenu « le grand inconnu » et Jésus un simple « personnage historique », là même où la tradition chrétienne était par le passé « une référence unifiant l’existence humaine entière, de la naissance au passage vers la vie éternelle ». L’Occident a perdu le sens et la valeur profonde de son patrimoine spirituel et moral, et même les baptisés ont « perdu leur identité et leur appartenance », déplore-t-il : avec la baisse de la pratique religieuse, certains « doutent des vérités enseignées par l’Eglise » tandis que d’autres « réduisent le Royaume de Dieu à quelques grandes valeurs qui, si elles ont un lien avec l’Evangile, ne constituent pas le cœur de la foi chrétienne ».

Une recherche de spiritualité :

Dans ce contexte pourtant, souligne Benoît XVI, « émerge, parfois de manière confuse, une recherche croissante et singulière de spiritualité et de surnaturel ». Cette recherche, explique-t-il, est « signe de l’inquiétude habitant le cœur de l’homme qui ne s’ouvre pas à l’horizon transcendant de Dieu ». « Les hommes vivent de Dieu », ajoute-t-il, et « inconsciemment ou à tâtons », ils le recherchent pour « donner sens à leur existence ». C’est pourquoi les chrétiens ont « le devoir de l’annoncer, de guider vers la rencontre avec Lui ». Le « premier, véritable et unique devoir » des baptisés, précise-t-il, est celui « d’engager sa vie pour ce qui a de la valeur et qui demeure, pour ce qui est réellement fiable, nécessaire et fondamental ».

Avant de parler de Dieu, parler avec Dieu :

Mais comment annoncer Dieu ? « La première condition pour parler de Dieu », répond le pape, est « de parler avec Dieu », c’est-à-dire de « devenir toujours plus des hommes de Dieu, nourris d’une vie de prière intense et modelés par sa grâce ». Ainsi, il exhorte à se laisser « trouver et saisir par Dieu », afin de pouvoir « repartir de Dieu, célébré, professé et témoigné ». Il faut en effet « redonner le primat à Dieu », pour pouvoir « aider chaque personne rencontrée à être rejointe par la vérité ». La mission de l’Eglise, estime le pape, a besoin d’une « impulsion renouvelée », s’appuyant sur « l’essentiel de la foi et la vie chrétienne », car « il n’y aura pas de relance de l’action missionnaire sans le renouveau de la qualité de notre foi et de notre prière ». D’où l’année de la foi (qui s’ouvrira le 11 octobre 2012), explique-t-il, car on ne peut « conquérir les hommes à l’Evangile si l’on ne revient pas soi-même à une profonde expérience de Dieu ».

Dieu, pas concurrent, mais garant :

La mission continuelle de l’Eglise, rappelle Benoît XVI est « d’introduire les hommes et les femmes de notre temps dans la relation avec Dieu ». Il invite pour cela à annoncer « un Dieu qui les cherche et désire se faire proche d’eux », affirmant qu’ « accomplir sa volonté n’est pas une limite à la liberté, mais c’est être vraiment libres, réaliser la vrai bien de la vie ». En effet « Dieu n’est pas le concurrent de notre bonheur » mais au contraire il en est « le garant ».