Il suffit d’un peu de pain et d’un peu de vin, fruits du don de Dieu et du travail des hommes, pour que le Christ en fasse son don au Père pour le salut des hommes. Il suffit d’une parole et d’un geste pour que le Christ dise, le pain et le vin dans ses mains : « Ceci est ma personne, prenez, faites-en votre nourriture pour que vous viviez de moi ».
Dieu ne cesse pas de surprendre : une longue marche au désert où Dieu fait « connaître à son peuple sa pauvreté ». L’histoire continue. Dieu, parce qu’il nous aime, veut être aimé. Parce qu’il veut être aimé, il nous met au pied du mur, afin de savoir ce que nous avons dans le cœur. Et Dieu veut être aimé car il veut se donner. En te donnant la manne, Dieu se donne à toi. En recueillant la manne, accueille son amour.
« Cet homme-là », diront ceux qui l’écoutent… Qui donc est-il pour donner sa chair à manger et son sang à boire ? Surprenons sur le visage de Jésus et dans ces paroles insensées son désir de nous donner la vie, de nous donner SA vie. Depuis le commencement, nous dressons des murs, nous mettons aux portes des verrous. Le visage du Christ, c’est celui du vivant qui vient ouvrir les portes, abattre les murs, faire circuler la vie en se donnant lui-même.
Une Eglise qui garde au cœur le désir d’une unité donnée mais toujours à faire, toujours blessée. « La multitude que nous sommes est un seul corps ». La cohésion des fidèles dépasse leurs opinions politiques… ou liturgiques. Leur communion au corps et au sang du Christ instaure entre eux et le Seigneur un mystérieux échange. Qu’ils témoignent de l’extension du désir du Christ