« Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers. » Durant les deuxième et troisième dimanches de l’Avent, l’Église nous invite à méditer la figure de Jean le Baptiste. Dernier prophète de l’Ancien Testament, précurseur du Christ,
il annonce la venue du Règne de Dieu avec force et prépare nos cœurs à la venue du Sauveur. Avec beaucoup de vigueur, il nous pousse à la conversion en reconnaissant nos péchés. Cet homme de Dieu, si radical et si intransigeant avec le mal, si humble aussi (« Il faut que [Jésus] grandisse, et que je diminue », Jn 3,30), est un prophète pour notre temps. Prophète de la joie, il est l’ami de l’époux (le Christ) qui se réjouit de sa présence au point de dire : « telle est ma joie, et elle est parfaite » (Jn3,29).
Dans notre société anesthésiée par la recherche égoïste de confort, tandis que les publicités mensongères tentent de nous installer dans une vie médiocre et confortable, tandis que le système économique est guidé par le profit à n’importe quel prix, tandis que nos désirs et nos rêves sont étouffés par la frénésie de la consommation, Jean le Baptiste nous réveille par son exemple de vie et sa soif d’absolu. Si nous prêtons l’oreille, sa voix, qui crie dans le désert, finira par résonner jusqu’au cœur de nos vies assourdies par le péché. Il nous montre la voie d’une cohérence de vie et d’une sobriété salutaire, qui donnent une joie profonde. Avec son aide, trouvons le courage de rompre avec le péché et ses tristesses, et prenons la ferme décision de vivre l’évangile à la lettre. Alors nous retrouverons goût à la vie, « la vie en abondance » (Jn 10,10). Alors nos horizons s’élargiront à la mesure du cœur de Dieu, dans une charité fraternelle qui s’étend à toute l’humanité.
Don Nicolas, prêtre à Sénart Sud