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Triduum Pascal
Article mis en ligne le 2 avril 2012
dernière modification le 4 avril 2012

Triduum Pascal : 3 jours saints

Trois jours et trois nuits s’ouvrent devant nous.
Trois jours et trois nuits pour vivre des passages et des traversées. _ Trois jours et trois nuits qui nous feront revivre l’événement central de notre salut.
Il nous faudra passer des lumières de la fête à la nuit du tombeau, et de la nuit du tombeau au matin de Pâques. Alors, nous pourrons enfin renaître à l’autre lumière sur le seuil du tombeau vide.
Trois jours et trois nuits nous attendent. Elles nous donneront de poser de manière plus intense notre regard sur le visage du Christ.

 Nous y verrons la souffrance, celle de l’homme conduit au Golgotha, mais aussi celle de l’humanité d’aujourd’hui.
 Nous y verrons également toute l’espérance qui nous est donnée dans l’éclatante lumière du jour de Pâques.

Trois jours et trois nuits : le temps est court et les heures sont comptées. Il n’y a pas de temps à perdre. Alors, je souhaite que nous puissions les uns et les autres vivre les jours qui nous attendent comme des jours saints qui ont un secret, une parole à livrer à nos vies. Nous sommes sauvés : Christ nous attend en Galilée.

Jeudi Saint

Serviteur de tous !

Au soir du Jeudi saint, Jésus célèbre déjà sa mort et sa résurrection. Celui qui aime jusqu’au bout vaincra les ténèbres de la mort.

Ce soir, l’instant est grave. Jésus sait que son heure est venue et que, bientôt, il sera arraché à l’affection des siens. Ce qui va être dit et fait par Jésus revêt naturellement une importance extrême : c’est l’essentiel de sa vie et de sa mission qu’il veut résumer et imprimer dans le cœur de ses disciples. Il va, en quelque sorte, signer son testament, exprimer ses dernières volontés. Et, parce qu’il est la Parole incarnée, il le fait en agissant. C’est de cet acte-là que nous aurons ainsi à nous souvenir.

Jésus se met à genoux devant ses apôtres, et il leur lave les pieds. Geste suprême du service. Et il le précise bien : ceci est un exemple à imiter. « Faites, vous aussi, comme j’ai fait pour vous ». Voilà ses derniers mots, ce soir, au moment d’entrer dans sa Passion. Et ces paroles nous engagent ! Bien sûr, l’exemple n’est pas à reproduire à la lettre… Encore que !

Ce que Jésus nous demande, c’est d’épouser sa manière d’être qui est entièrement donnée pour les autres, c’est de servir inlassablement, de servir l’homme, tout l’homme, en son Nom à lui. A nous, donc, d’inventer les petits gestes qui consolent, qui aident, qui relèvent l’homme dans sa dignité, et qui permettent à l’amour de Jésus de s’incarner aujourd’hui, pour les hommes d’aujourd’hui.

Vendredi Saint

Jusqu’au bout !
La célébration de ce jour nous met face à l’amour de Dieu pour le Christ. Un amour qui s’émerveille. Un amour qui compatit. La passion du Fils est aussi celle du Père. C’est dans cette dynamique qu’il faut vivre le Vendredi Saint. Une certitude qui fonde la grande prière de ce jour aux perspectives vraiment universelles.

Le Serviteur souffrant, tel que le prophète Isaïe le présente, a porté le péché des multitudes. Il justifie les multitudes. C’est la raison pour laquelle le deuxième moment important de la célébration d’aujourd’hui est la grande prière universelle. Il s’agit de prier le Christ, espérance pour tous les hommes, et de lui demander sa lumière pour celles et ceux qui en ont plus particulièrement besoin. Il s’agit de manifester notre foi en Celui qui a passé la mort et qui peut donc ouvrir des chemins nouveaux, faire naître pour tous une lumière dans la nuit.

Puisque le Christ est mort et ressuscité pour sauver tous les hommes et leur donner en partage sa gloire éternelle, la croix elle-même prend sens ! Pour les chrétiens, elle n’est plus seulement l’objet de supplice. Elle devient parole d’amour infini, signe indélébile, entre le ciel et la terre, de l’Alliance nouvelle scellée par le sang du Christ. C’est pourquoi la célébration de ce jour prévoit un temps de vénération de la croix, avant la communion au Corps livré pour nous. Et parce que le Christ a vécu là, pour nous le « jusqu’au bout » de l’amour, le signe de croix est désormais le symbole même de notre identité chrétienne.

Vigile Pascale

Le Seigneur est ressuscité. Alléluia !

Après une période d’hiver et quarante jours de Carême, nous voici parvenus à la célébration de Pâques. C’est une fête qui se renouvelle d’année en année. Il est important pour nous de tout faire pour en comprendre la signification.
Au départ, Pâques c’est la fête du passage. Elle nous rappelle qu’à l’époque de Moïse, le peuple hébreu a été libéré de l’esclavage d’Egypte. Il a « passé » la Mer Rouge pour s’acheminer progressivement vers la terre promise. Et au matin de Pâques, nous fêtons le Christ qui est « passé » de la mort à la Vie.
Célébrer la résurrection du Christ, c’est passer avec lui de la mort à la vie, c’est passer du pays de la servitude à la libération et au salut. Par notre baptême, nous sommes ressuscités avec le Christ. Avec lui, nous sommes entrés dans une vie nouvelle et rien ne peut nous séparer de son amour. Alors oui, nous pouvons chanter Alléluia et rendre grâce au Seigneur qui fait des merveilles. Il est présent avec nous tous les jours et jusqu’à la fin du monde.

Aujourd’hui, saint Jean nous donne le témoignage de Marie Madeleine. Elle fut la première à voir le tombeau vide. Pour elle, c’est vraiment le choc. Elle court prévenir les apôtres. A leur tour, Pierre et Jean arrivent sur les lieux. Jean est plus rapide, mais il laisse entrer Pierre qui regarde sans comprendre. Quand nous sommes accablés par le malheur, quand nous voyons toutes ces guerres et ces violences dans le monde, nous avons du mal à reconnaître la présence du Christ ressuscité.
Pour Jean, c’est différent  : il voit et il croit. Cette attitude vient de son lien privilégié avec Jésus. L’évangile le désigne comme étant « le disciple que Jésus aimait ». C’est l’amour qui le lie à Jésus qui le fait courir plus vite. C’est par cet amour qu’il croit à la bonne nouvelle de Jésus ressuscité. C’est très important pour nous…

Cet évangile nous révèle à quel point l’amour peut stimuler notre foi. Trop souvent, nous en restons à des discussions qui n’en finissent pas. L’important ce n’est pas de parler de Jésus mais d’avoir une vraie relation avec lui. Il nous aime tels que nous sommes et il ne demande qu’à être présent dans toute notre vie. Il ne cesse de nous appeler car il veut nous associer à sa victoire sur la mort et le péché.
Le Christ ressuscité nous invite à choisir la vie et à nous laisser envahir par l’amour de Dieu. C’est ainsi que nous pourrons faire reculer la guerre, la violence, la haine, le mépris des autres. N’ayons pas peur. Dieu a ressuscité Jésus d’entre les morts et il nous donne le désir de vivre en ressuscités avec lui.