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« Ce que Dieu a uni ... »
Article mis en ligne le 7 octobre 2018
dernière modification le 14 octobre 2018

Que faire lorsque la déception et l’amertume s’installent après une amère trahison ou une inacceptable aventure ? Faut-il sauver les apparences et continuer de croire à un rêve impossible ou plutôt jeter l’éponge pour tenter de refaire sa vie ? Chacun sait, comme ces pharisiens, qu’on guérit difficilement des blessures du cœur, surtout lorsqu’on a beaucoup aimé. Mais pour Dieu c’est une autre logique. Lorsque Jésus est invité à se prononcer sur la pratique de la répudiation, sa réaction prend à contre-pied ses interlocuteurs dont la position, consolidée par une pratique multiséculaire, semblait indiscutable. A l’époque, rappelons-le, le divorce était admis dans la législation romaine et la répudiation autorisée par la loi juive. Dans une société où la femme était considérée comme une propriété de son mari, la délivrance d’un acte de répudiation était le seul acte juridique qui lui permettait de refaire sa vie. Mais une telle dispense ne saurait se substituer au dessein initial du Créateur.

« Ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare point. » Le mariage est donc indissoluble parce que les époux sont unis en Dieu et par Dieu et pour Dieu. Le Christ rappelle que dans le projet de Dieu, le mariage n’est pas un simple contrat soumis aux aléas des évènements et aux caprices des contractants ; il est au contraire une alliance fondée sur la fidélité de Dieu. Ainsi, bien avant d’être un engagement mutuel entre deux personnes qui s’aiment, le mariage est une vocation, un appel qui vient de plus loin et qui conduit également plus loin. C’est Dieu qui donne les époux l’un à l’autre pour vivre une forme particulière d’amour, dont lui-même se fait le garant et le modèle. Un amour qui n’est pas brisé mais plutôt fortifié par la croix. Si l’idéal du mariage indissoluble parait irréalisable de nos jours, n’est-ce pas parce que nous occultons facilement une de ses dimensions essentielles qui est le don de soi, l’acceptation de la croix ? Devra-t-on toujours se rappeler que les époux sont unis pour le meilleur et pour le pire ? Que le Seigneur bénisse les foyers et qu’Il consolide davantage son amour dans les cœurs des hommes et des femmes mariés. Amen
Père Isaac HOUNGUE
Prêtre coopérateur