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"Tu es mon Fils bien aimé !"
Article mis en ligne le 17 janvier 2015

Dernier éclat de la lumière divine dans le cycle liturgique de Noël, le Baptême du Seigneur est une autre épiphanie, une autre révélation de la gloire de Dieu.

Dieu n’est jamais aussi grand que lorsqu’il s’abaisse par amour pour relever les hommes et les introduire dans sa vie intime. En recevant le baptême de Jean, Jésus, l’homme infiniment saint, le tout-pur, le sans-péché, l’innocent par excellence, se déclare solidaire des pécheurs.

Il assume librement, volontairement, amoureusement les fautes de tous les hommes de tous les temps. Le lendemain du baptême de Jésus, Jean le désignera comme l’Agneau de Dieu qui porte sur lui le péché du monde pour nous en débarrasser. Jésus accomplit un geste fou : il se déclare coupable à la place des coupables pour acquitter les coupables que nous sommes tous. Il nous a aimés alors que nous étions encore ses ennemis. Une fois accomplie visiblement une telle folie d’amour, Dieu explose de joie : c’est toute la Sainte Trinité qui se manifeste sensiblement dès que Jésus remonte de l’eau.
 C’est la voix du Père qui se fait entendre pour manifester sa fierté, sa complaisance infinie dans son Fils qui nous révèle humainement les sentiments divins du Père.
 C’est le Fils, qui s’est abaissé par le baptême en s’immergeant dans le Jourdain, qui entame sa remontée vers le Père en entrainant tous les hommes à sa suite, remontée qui se conclura pour lui au jour de l’Ascension, en attendant la fin des temps et l’instauration définitive de son Royaume avec tous les hommes rachetés.
 C’est le Saint-Esprit qui se manifeste de façon sensible sous l’apparence d’une colombe.

Cette fête nous concerne tous directement. Par notre propre baptême, nous sommes devenus vraiment enfants de Dieu dans le Christ. Dieu le Père dit à chacun de nous : Tu es mon fils bien-aimé, en toi, je trouve toute ma joie. L’Esprit Saint nous remplit de ses dons en participation à la plénitude dont est comblée l’humanité du Christ. Et comme dit Saint Paul, c’est Jésus qui vit en nous.

Père Pierre-Alphonse FRAMENT, curé in solidum