En ce temps-là, Jésus fut conduit au désert par l’Esprit pour être tenté par le diable.
Nous aussi, nous sommes tous conduits au désert du Carême par l’Esprit Saint pour vivre ce temps avec le Christ.
Comme lui, nous voulons consacrer ces 40 jours à rechercher la présence et l’amour du Père. Nous voulons connaitre sa volonté pour l’accomplir avec la même ferveur que Jésus. Comme Jésus, fatalement, nous serons aux prises des tentations du diable, celui qui se jette en travers de notre chemin vers Dieu. Nos ancêtres, Adam et Eve, avaient perdu le combat spirituel au jardin d’Eden, et avaient commencé de transformer ce jardin en désert. Nous, leurs descendants, nous abîmons toujours plus cette terre que Dieu a voulue si belle pour nous. Alors Jésus est venu en personne dans ce désert pour reprendre le combat là où Adam et Eve l’avaient perdu, pour vaincre définitivement le Tentateur et nous réintroduire au matin de Pâques dans le jardin fleuri de l’amour de Dieu.
En méditant sur Jésus au désert, nous voyons comment vivre nous-mêmes la tentation et en sortir vainqueurs. Le résultat visé, c’est d’être totalement uni à la volonté du Père dans un amour confiant et renouvelé d’enfant bien-aimé, soutenu intérieurement par le service des anges : c’est cela, l’achèvement du Carême.
Nous revivrons le mystère de Pâques où Jésus a été jusqu’au bout de son amour de Fils pour son Père.
Comme nous l’écrit notre pape François dans son message pour ce Carême, nous voulons revivre le mystère d’amour de la mort et de la résurrection de Jésus. « Regarde les bras ouverts du Christ crucifié, laisse-toi sauver encore et encore. Et quand tu t’approches pour confesser tes péchés, crois fermement en sa miséricorde qui te libère de la faute. Contemple son sang répandu avec tant d’amour et laisse-toi purifier par lui. Tu pourras ainsi renaître de nouveau ».
Don Pierre-Alphonse FRAMENT, curé in solidum