Il n’est pas facile de s’entendre dire qu’il faudrait changer pour s’améliorer… Reconnaissons-le humblement, nous ne nous trouvons pas si mal que cela… Eh bien, les premiers mots de la prédication de Jésus sont sans appel : « Convertissez-vous ! » N’est-ce pas l’appel que nous sommes invités à entendre au début de chaque Eucharistie ?
Une fois encore la liturgie de la Parole s’ouvre par une solennelle proclamation : à une période de honte va succéder un temps de gloire, à une période de ténèbres, un temps de lumière.
Et cela en un lieu significatif : la Galilée « carrefour des païens », un lieu de rencontres et de défis, aux « frontières ». C’est d’ici que l’action de Dieu va prendre son vol vers l’intérieur, vers l’extérieur, et porter à tous l’espérance « de voir la bonté du Seigneur sur la terre des vivants ».
Jésus est touché au cœur par l’assassinat de Jean-Baptiste, son ami. Il se retire dans ce pays de Galilée qui est le sien. C’est ici qu’une urgence s’impose à lui : son heure, comme celle du Baptiste, viendra vite : maintenant il est temps qu’il parle, qu’il annonce la « Bonne Nouvelle » au « carrefour des nations ». Une prédication prête à s’envoler au vent de l’Esprit, et un Maître plein d’autorité qui « voit » Simon, André, Jacques, Jean, et d’un mot les appelle à le suivre. La page est tournée…
L’esprit de clan est mortifère… C’est pour demeurer ouverte à tous que l’Eglise veille à approfondir ou à restaurer son unité autour du Christ ! Son corps ne saurait être divisé : en chaque Eucharistie il se donne tout entier à chacun. C’est pour demeurer une Eglise de grand vent que son message reste simple car il est pour les simples et pour tous ceux qui ont un cœur simple ! Un message comme celui que le Christ a fait retentir en Galilée…