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Être missionnaire
Article mis en ligne le 18 octobre 2014
dernière modification le 26 septembre 2015

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Chers frères et sœurs,

Nos cellules ont pour but de permettre à leurs membres de développer leur vie chrétienne selon les trois axes d’imitation du Christ Roi, prêtre et prophète, en devenant pleinement, comme le dit notre pape François, des disciples-missionnaires.

Nous n’attendons pas d’être de parfaits disciples pour être missionnaires, car c’est par la découverte des exigences de cohérence de la mission que nous deviendrons pleinement des disciples. Ainsi, personne dans nos cellules ne peut dire : “la mission, c’est pour les autres, moi, je ne sais pas faire !”
C’est vrai, beaucoup d’entre nous peuvent être impressionnés par l’idée d’être missionnaires ici sur le pôle de Brie-Sénart. Cela nous semble au-dessus de nos forces parce que nous nous faisons la plupart du temps une fausse idée de la mission.
Alors, je vous invite à méditer deux idées-forces dont je vous demande de vous imprégner pour bien vivre au sein des cellules.

Le Seigneur Jésus ne nous demande rien de plus que de partager le petit peu de Jésus dont nous avons déjà fait l’expérience auprès de notre réseau naturel de relations, que nous appelons du nom bizarre d’oïkos.

A Le Seigneur Jésus ne nous demande rien de plus que de partager le petit peu de Jésus dont nous avons déjà fait l’expérience.
Être missionnaire, ce n’est pas imposer une idée à quelqu’un, c’est témoigner de ce qui nous est arrivé personnellement dans notre relation avec le Seigneur Jésus.
Un témoignage est une réalité objective, il est indiscutable. Il a toujours un impact en profondeur sur nos auditeurs, même sur ceux qui a priori ne partagent pas nos convictions religieuses.
Bien sûr, évangéliser, témoigner de Jésus suppose d’en avoir fait au moins un tout petit peu l’expérience. Nous en parlerons plus en profondeur ultérieurement.

B Le Seigneur Jésus ne nous demande rien de plus que de partager notre expérience de Jésus auprès de notre réseau naturel de relations, que nous appelons du nom bizarre d’oïkos.
oïkos est un mot grec qu’on trouve souvent dans le texte original des Actes des Apôtres sous la plume de Saint Luc l’évangéliste. Les Actes des Apôtres nous décrivent la toute première évangélisation. Les premiers chrétiens touchaient essentiellement leur oïkos, qu’on pourrait traduire par maisonnée.
L’oïkos, c’est tout simplement mon réseau naturel de relations, de personnes que j’ai déjà rencontrées et avec lesquelles j’entretiens un minimum de relation amicales.
Jésus ne nous demande pas au sein des cellules d’aller dès le premier abord vers des inconnus. Il est possible d’aborder des inconnus pour les évangéliser, mais ce n’est pas dans l’objectif direct des cellules.
Notre premier travail au sein des cellules, c’est donc d’identifier précisément mon oïkos, la carte de mes relations.
Classiquement, je peux diviser le gâteau de mon oïkos en 4 quarts qui sont :
les membres de ma famille
mes relations scolaires ou professionnelles
mon réseau d’amis ( les amis que j’ai choisis, ceux que je vais visiter chez eux ou que j’invite chez moi)
mon réseau de relations crées par la répétition des rencontres pour les nécessités de la vie : ma coiffeuse, mon postier, mon garagiste, la caissière du supermarché, mon dentiste, etc…

La liste de ces personnes devrait aller de 40 à 100 personnes.
Mon premier travail missionnaire, c’est de dresser cette liste, … et de la placer devant ou sous le crucifix de mon bureau ou de ma chambre, afin de confier toutes ces personnes au Seigneur dans la prière.
Oui, Seigneur, si je les ai rencontrées, c’est bien parce que tu m’as donné de les croiser pour m’inviter à les regarder et à les aimer comme toi. Ce sont elles que tu me confies. D’une certaine façon, je suis responsable d’eux. A travers moi, tu veux rayonner sur elles. Tu me demandes d’intercéder pour elles.

Peut-être n’avez-vous encore jamais dressé cette liste, ou peut-être l’avez-vous fait il y a longtemps. En tout cas, le minimum pour un membre de cellule, c’est de mettre cette liste à jour au minimum une fois par an. Cette rentrée des cellules est la bonne occasion pour le faire.
C’est parmi cette liste que le Seigneur me désignera qui Il a déjà travaillé au fond de son cœur par l’Esprit Saint pour que je sois un intermédiaire, afin de l’aider à devenir un chrétien vivant à plein de la vie de Dieu.

De cette liste, vous pouvez tout de suite éliminer ceux qui sont avec vous à l’église le dimanche.
Inviter à la cellule votre voisin de devant ou de derrière dans les bancs à l’église, ce n’est pas évangéliser. Évangéliser, c’est aller chercher ceux qui sont loin.
Dès que vous aurez établis cette liste, commencez à prier pour eux, sans le leur dire.
Dans un autre enseignement, nous commencerons à réfléchir pour identifier au milieu de cette liste de une à trois personnes vers lequel le Seigneur m’envoie tout particulièrement.

Enfin, je vous invite à bien comprendre le deuxième temps de la rencontre de cellule qui est le partage en tour de table sur un sujet très précis, sur deux question :
qu’est-ce que le Seigneur a fait pour moi depuis la dernière réunion ?
Et qu’est-ce que moi, j’ai fait pour Lui, avec Lui ?
Ce temps est très riche. Il est indispensable. Il est le trésor des cellules.

C’est le temps où on apprend à aiguiser notre regard de foi, à discerner la présence de Dieu dans notre vie, à prendre conscience que nous avons déjà fait réellement, concrètement, l’expérience du passage et de la présence de Jésus dans notre vie.
Il est légitime qu’un nouveau dans la cellule ne voie rien de particulier, et sorte comme un joker pour passer son tour. Mais au fur et à mesure des rencontres, chacun devrait se rendre compte peu à peu que ce qui arrive aux autres ressemble étrangement à ce qui lui est aussi déjà arrivé. Nous pouvons transposer dans nos propres vies. Ce temps de partage de foi sur ce qui nous est arrivé est une magnifique auto-éducation à un vrai regard intérieur de foi sur les évènements.
Ces témoignages doivent être écoutés attentivement, silencieusement, sans couper la parole à celui qui parle, - sauf s’il s’éternise -, surtout sans faire de commentaire désobligeant, sans faire la moue. Le témoignage du frère ou de la sœur doit toujours être accueilli avec respect et discrétion. Bon travail , et que Dieu vous bénisse !