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Enseignement : "la chute"
Article mis en ligne le 3 juin 2012
dernière modification le 4 juin 2012

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Dieu est infiniment bon et toutes ses œuvres sont bonnes. Cependant, personne n’échappe à l’expérience de la souffrance, des maux dans la nature – qui apparaissent comme liés aux limites propres des créatures - , et surtout à la question du mal moral. D’où vient le mal ? Je cherchais d’où vient le mal et je ne trouvais pas de solution » dit St. Augustin, et sa propre quête douloureuse ne trouvera d’issue que dans sa conversion au Dieu vivant. Car le « mystère de l’iniquité » ( 2 Th 2,7) ne s’éclaire qu’à la lumière du « mystère de la pitié » (1 Tm 3, 16). La révélation de l’amour divin dans le Christ a manifesté à la fois l’étendue du mal et la surabondance de la grâce. Nous devons donc considérer la question de l’origine du mal en fixant le regard de notre foi sur Celui qui, seul, est le Vainqueur.

Là où le péché a abondé, la grâce a surabondé.
Le péché est présent dans l’histoire de l’homme : il serait vain de tenter de l’ignorer ou de donner à cette obscure réalité d’autres noms. Pour essayer de comprendre ce qu’est le péché, il faut d’abord reconnaître le lien profond de l’homme avec Dieu, car en dehors de ce rapport, le mal du péché n’est pas démaqué dans sa véritable identité de refus et d’opposition face à Dieu, tout en continuant à peser sur la vie de l’homme et sur l’histoire. Le péché est un abus de la liberté que Dieu donne aux personnes créées pour qu’elles puissent L’aimer et s’aimer mutuellement.
Le récit de la chute (Gn 3) utilise un langage imagé, mais il affirme un événement primordial, un fait qui a eu lieu au commencement de l’histoire de l’homme. La Révélation nous donne la certitude de foi que toute l’histoire humaine est marquée par la faute originelle librement commise par nos premiers parents. Le péché originel est une vérité essentielle de la foi.

La chute des anges.
Derrière le choix désobéissant de nos premiers parents il y a une voix séductrice, opposée à Dieu qui, par envie, les fait tomber dans la mort. L’Ecriture et la Tradition de l’Eglise voient en cet être un ange déchu, appelé Satan ou diable. L’Eglise enseigne qu’il a été d’abord un ange bon, fait par Dieu. « Le diable et les autres démons ont certes été créés par Dieu naturellement bon, mais c’est eux qui se sont rendus mauvais. L’Ecriture parle d’un péché de ces anges (2 P 2, 4). Cette chute consiste dans le choix libre de ces esprits créés, qui ont radicalement et irrévocablement refusé Dieu et son Règne. Nous trouvons un reflet de cette rébellion dans les paroles du tentateur à nos premiers parents : « Vous deviendrez comme Dieu » (Gn 3,5). Le diable est « pécheur dès l’origine » ( 1 Jn 3, 8), « père du mensonge » (Jn 8, 44). C’est le caractère irrévocable du choix des anges, et non un défaut de l’infinie miséricorde divine, qui fait que leur péché ne peut être pardonné.
La puissance de Satan n’est cependant pas infinie. Il n’est qu’une créature, puissante du fait qu’il est pur esprit, mais toujours une créature : Il ne peut empêcher l’édification du Règne de Dieu car « nous savons que Dieu fait concourir au bien ceux qui L’aiment » (Rm 8, 28).
L’homme, tenté par le diable, a laissé mourir dans son cœur la confiance envers son Créateur et, en abusant de sa liberté, a désobéi au commandement de Dieu. C’est en cela qu’a consisté le premier péché de l’homme… L’Ecriture montre les conséquences dramatiques de cette première désobéissance. Adam et Eve perdent immédiatement la grâce et la sainteté originelle. L’harmonie dans laquelle ils étaient, établie grâce à la justice originelle, est détruite… La conséquence explicitement annoncée pour le cas de la désobéissance se réalisa : l’homme retournera à la poussière de laquelle il est formé (Gn 3,19). La mort fait son entrée dans l’histoire de l’humanité… Tous les hommes sont impliqués dans le péché d’Adam. S. Paul l’affirme : « par la désobéissance d’un seul homme, la multitude (c’est-à-dire tous les hommes) a été constituée pécheresse (Rm 5, 19).
Quoique propre à chacun, le péché originel n’a, en aucun descendant d’Adam, un caractère de faute personnelle. C’est la privation de la sainteté et de la justice originelle, mais la nature humaine n’est pas totalement corrompue : elle est blessée dans ses propres forces naturelles, soumise à l’ignorance, à la souffrance et à l’empire de la mort et inclinée au péché. Le baptême, en donnant la vie de la grâce du Christ , efface le péché originel et retourne l’homme vers Dieu, mais les conséquences pour la nature, affaiblie et inclinée au mal, persistent dans l’homme et l’appellent au combat spirituel.

Tu ne l’as pas abandonné au pouvoir de la mort.
Après sa chute, l’homme n’a pas été abandonné par Dieu. Au contraire, Dieu l’appelle et lui annonce de façon mystérieuse la victoire sur le mal et le relèvement de sa chute. Mais pourquoi Dieu n’a-t-il pas empêché le premier homme de pécher ? S. Léon répond : « La grâce ineffable du Christ nous a donné des biens meilleurs que ceux que l’envie du démon nous avait ôtés.  » Et S. Thomas d’Aquin : « Rien ne s’oppose à ce que la nature humaine ait été destinée à une fin plus haute après le péché. Dieu permet, en effet, que les maux se fassent pour en tirer un plus grand bien. D’où le mot de S. Paul : « Là où le péché a abondé, la grâce a surabondé » (Rm 5,20). Et le chant de l’Exultet » : « O bienheureuse faute qui a mérité un tel et si grand Rédempteur ».

En bref  :
 « Dieu n’a pas fait la mort. Il ne se réjouit pas de la perte des vivants(…) C’est par l’envie du diable que la mort est entrée dans le monde » (Sg 1, 13 ; 2, 24).
 Satan ou le diable et les autres démons sont des anges déchus pour avoir librement refusé de servir Dieu et son dessein. Leur choix contre Dieu est définitif. Ils tentent d’associer l’homme à leur révolte contre Dieu.
 « Etabli par Dieu dans un état de sainteté, l’homme séduit par le Malin , dès le début de l’histoire, a abusé de sa liberté, en se dressant contre Dieu et en désirant parvenir à sa fin hors de Dieu ».
 Par son péché, Adam, en tant que premier homme, a perdu la sainteté et la justice originelle qu’il avait reçues de Dieu non seulement pour lui, mais pour tous les hommes.
 A leur descendance, Adam et Eve ont transmis la nature humaine blessée par leur premier péché, donc privée de la sainteté et la justice originelles. Cette privation est appelée « péché originel ».
En conséquence du péché originel, la nature humaine est affaiblie dans ses forces, soumise à l’ignorance, à la souffrance et à la domination de la mort, et inclinée au péché (inclination appelée « concupiscence »).
 La victoire sur le péché remportée parle Christ nous a donné des biens meilleurs que ceux que le péché nous avait ôtés.
 Pour la foi des chrétiens, ce monde a été fondé et demeure conservé par l’amour du Créateur ; il est tombé, certes, sous l’esclavage du péché, mais le Christ, par la croix et la résurrection, a brisé le pouvoir du Malin et l’a libéré… »

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