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Paroisse Combs-la-Ville
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Site de la paroisse catholique de Combs-la-Ville

Evangélisation et Communication sociale
Article mis en ligne le 11 mai 2012
dernière modification le 14 mars 2018

Il faut considérer avec intérêt les diverses formes de sites, d’applications et de réseaux sociaux qui peuvent aider l’homme d’aujourd’hui à vivre des moments de réflexion et d’interrogation authentique, mais qui peuvent aussi l’aider à trouver des espaces de silence, des occasions de prière, de méditation ou de partage de la Parole de Dieu.
Dans la substance de brefs messages, souvent pas plus longs qu’un verset biblique, on peut exprimer des pensées profondes à condition que personne ne néglige le soin de cultiver sa propre intériorité. Il n’y a pas lieu de s’étonner que, dans les différentes traditions religieuses, la solitude et le silence soient des espaces privilégiés pour aider les personnes non seulement à se retrouver elles-mêmes mais aussi à retrouver la Vérité qui donne sens à toutes choses. Le Dieu de la révélation biblique parle également sans paroles  : « Comme le montre la croix du Christ, Dieu parle aussi à travers son silence. Le silence de Dieu, l’expérience de l’éloignement du Tout-Puissant et du Père est une étape décisive du parcours terrestre du Fils de Dieu, Parole incarnée. (…) Le silence de Dieu prolonge ses paroles précédemment énoncées. Dans ces moments obscurs, il parle dans le mystère de son silence » (Exhortation apostolique postsynodale, Verbum Domini, 30 septembre 2010, n. 21). Dans le silence de la Croix, l’éloquence de l’amour de Dieu vécu jusqu’au don suprême, parle. Après la mort du Christ, la terre demeure en silence et le Samedi Saint, lorsque « le Roi dort et le Dieu fait chair réveille ceux qui dorment depuis des siècles » (cf. Office des Lectures du Samedi Saint), résonne la voix de Dieu remplie d’amour pour l’humanité.
Si Dieu parle à l’homme aussi dans le silence, de même l’homme découvre dans le silence la possibilité de parler avec Dieu et de Dieu. « Nous avons besoin de ce silence qui devient contemplation et qui nous fait entrer dans le silence de Dieu pour arriver ainsi au point où naît la Parole, la Parole rédemptrice. » (Homélie du Pape Benoît XVI à la concélébration avec la Commission Théologique Internationale, Chapelle Redemptoris Mater, 6 octobre 2006).
Pour parler de la grandeur de Dieu, notre langage se révèle toujours inadéquat et ainsi s’ouvre l’espace de la contemplation silencieuse. De cette contemplation naît dans toute sa force intérieure l’urgence de la mission, la nécessité impérieuse « de communiquer ce que nous avons vu et entendu », pour que tous soient en communion avec Dieu (cf. 1 Jn 1,3). La contemplation silencieuse nous immerge dans la source de l’Amour, qui nous conduit vers notre prochain, pour sentir sa douleur et lui offrir la lumière du Christ, son Message de vie, son don d’amour total qui sauve.
Dans la contemplation silencieuse se révèle ensuite, encore plus fortement, cette Parole Eternelle par laquelle le monde fut créé, et l’on comprend le dessein de salut que Dieu réalise à travers ses paroles et ses gestes dans toute l’histoire de l’humanité. Comme le rappelle le Concile Vatican II, la Révélation divine « se réalise par des actions et des paroles intrinsèquement liées entre elles, si bien que les œuvres, accomplies par Dieu dans l’histoire du salut, manifestent et corroborent la doctrine et les réalités signifiées par les paroles, et que les paroles de leur côté, proclament les œuvres et élucident le mystère qui y est contenu ». (Dei Verbum, n. 2). Et ce dessein de salut culmine dans la personne de Jésus de Nazareth, médiateur et plénitude de toute la Révélation. Il nous a fait connaître le vrai Visage de Dieu Père et par sa Croix et sa Résurrection, il nous a fait passer de l’esclavage du péché et de la mort à la liberté des enfants de Dieu. La question fondamentale sur le sens de l’homme trouve dans le Mystère du Christ la réponse capable d’apaiser l’inquiétude du cœur humain. C’est de ce Mystère que naît la mission de l’Église, et c’est ce Mystère qui pousse les chrétiens à se faire messagers d’espérance et de salut, témoins de cet amour qui promeut la dignité de l’homme et construit justice et paix.
Silence et parole. S’éduquer à la communication veut dire apprendre
 à écouter,
 à contempler, bien plus qu’à parler,
et ceci est particulièrement important pour les acteurs de l’évangélisation : silence et parole sont les deux éléments essentiels et parties intégrantes de l’action de communiquer de l’Église, pour un renouveau de l’annonce du Christ dans le monde contemporain.
À Marie, dont le silence « écoute et fait fleurir la Parole » (Prière pour l’Agora des Jeunes à Lorette, 1-2 septembre 2007), je confie toute l’œuvre d’évangélisation que l’Église accomplit à travers les moyens de communication sociale.