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Que sait-on de l’AU-DELA ?
Article mis en ligne le 2 novembre 2012

Que sait-on de l’AU-DELA ?

La question de la vie après la mort fascine et interroge toujours. Entre visions apocalyptiques et romantisme suranné, entre récits mystiques et quêtes pseudo-scientifiques, les représentations de l’au-delà ne manquent pas. A l’occasion de la Toussaint que nous avons célébrée jeudi dernier, Saint Vincent Relais vous propose, à partir de quelques questions, un petit tour dans cet horizon si lointain et si proche.

Y a-t-il une vie après la mort ?
Pour nombre de lecteurs de Saint Vincent Relais, la question paraît surprenante. Bien sûr, il y a une vie après la mort ! « Une vie qui ne ressemble en rien à ce que nous connaissons, répond l’un, un autre état d’être, comme une grande piscine d’amour de Dieu où l’on plonge, répond un autre ». Une chose est sûre au moins : voilà une question éternelle, inscrite dans le cœur de l’homme et à laquelle toutes les civilisations ont tenté de répondre ! Pour les chrétiens, la nouveauté de la résurrection du Christ change tout. «  On ne vit pas au « Ciel » comme on vit sur Terre. La notion même de temps n’existe plus », explique un chapelain du sanctuaire de Montligeon. « Cette vie après la mort n’est plus une durée mais un achèvement. Toute ma vie m’est présente en un seul instant, un instant éternel ».

Comme allons-nous retrouver nos défunts ?
A chaque préparation de funérailles, la question des retrouvailles avec les défunts revient avec force. Comme si la vie désormais marquée par le deuil ne se résumait plus qu’à une longue attente. Une chose est sûre, la fausse piste serait de vouloir essayer d’imaginer le contenu de cette rencontre dans l’au-delà. La célébration des funérailles permet de rappeler à tous la force de la communion des saints… La vie spirituelle nous apprend à ne pas vivre la mort comme une perte, mais comme un appel à une communion plus grande encore avec Dieu lui-même ».

Que nous dit la Bible de l’au-delà ?
L’Evangile nous enseigne que Jésus va toujours à l’essentiel. Venu du Père, il retourne au Père. C’est ce mouvement intérieur qui console en fait le croyant, puisqu’il nous invite à suivre le Christ, sans trop perdre de temps à vouloir décrire la vie après la mort. Ce que nous savons, c’est que Jésus nous a promis que nous le rejoindrons : « Père, ceux que tu m’as donnés, je veux que, où je suis, eux aussi soient avec moi. » (Jn 17,24).
L’au-delà de la Bible n’est donc pas un lieu mais une vie avec le Christ (Ph 1, 21-23). Saint Paul peut rassurer les siens : « notre cité se trouve dans les cieux d’où nous attendons Jésus Christ comme sauveur » (Ph 3, 21).

Peut-on communiquer avec l’au-delà ?

Pour beaucoup d’entre nous, l’envie est grande de trouver des moyens de garder un contact quasi sensible avec le défunt. Pour un chrétien, un croyant en la résurrection, mieux vaut chercher à communier qu’à communiquer. La perte d’un être cher, tout particulièrement celui d’un enfant s’accompagne toujours d’un deuil lent et douloureux, mais vient un temps où, sans cesser de penser à lui, une douceur arrive… Une maman témoigne en ce sens : « On perçoit alors des signes de sa présence, toujours subjectifs : une parole qui revient en mémoire, une lettre retrouvée par hasard, un songe qui reste gravé… Personnellement, je m’adresse à ma fille au cours de mes journées et je crois qu’elle me répond par ces signes. Je la retrouve aussi dans la prière, et dans l’eucharistie ». Même les parents non croyants font l’expérience que le lien d’amour qui les unissait à leur enfant ne peut pas être rompu.

Nos corps peuvent-ils ressusciter ?

La foi chrétienne que saint Paul annonce passe par l’affirmation de la « résurrection de la chair », à la suite du Christ. Mais il y aura autant de différence entre notre corps actuel et notre corps de résurrection qu’il y en a entre le bulbe que je mets en terre à l’automne et la tulipe qui en sort au printemps. Il y a pourtant continuité de l’un à l’autre : si je mets en terre un bulbe de tulipe, je ne m’attends pas à voir pousser un géranium. Comme le Christ ressuscité, nous serons adaptés au monde de Dieu en tout ce que nous sommes. Jusque dans nos corps.

Serons-nous juger ?
Pour un bibliste de renom, « la croyance au Jugement dernier se nourrit d’une protestation contre le mal. Très exactement, elle réagit à l’excès du mal dans le monde en refusant de renoncer aux valeurs de justice, de paix et de respect humain. Croire au Jugement dernier, c’est refuser d’abandonner le monde à une logique de domination. Croire au Jugement dernier, c’est entrer en résistance ». Comme l’écrit si justement un jeune religieux : « le Jugement que nous posera sans doute cette seule question : « A quoi sommes-nous le plus attaché, au bon grain ou à l’ivraie ? »

Y a-t-il un monde en enfer ?
A cette question, le catéchisme pour adultes est formel : « l’enfer est, par son propre choix libre, un état d’auto-exclusion définitive, et sa peine principale consiste en la séparation éternelle avec Dieu ». Dans son livre, « le paradis à la porte », Fabrice Hadjadj commente en citant la philosophe Simone Weil : « l’enfer, c’est de se croire au paradis ». Pour lui, l’enfer c’est de préférer se fabriquer son petit paradis privé au lieu d’accueillir le grand paradis commun. Ce paradis commun, c’est-à-dire ouvert à tous dans la communion la plus intime – plus spécialement à mon très antipathique voisin –est le vrai paradis de lumière ; mais le damné aime mieux être le premier dans son monde pénombral et factice, qu’un parmi d’autres sous la fontaine de clarté ».