Fin du monde ou naissance d’un monde nouveau ?
Dans notre monde hyper connecté et médiatisé, toute catastrophe trouve vite une caisse de résonance et nous rejoint souvent de plein fouet, mais nous laissant désemparé ou blindé…
Comme pour chaque fin d’année liturgique, l’Eglise nous fait entendre les paroles de Jésus sur les fins dernières : « On se dressera nation contre nation, il y aura de grands tremblements de terre et, en divers lieux, des famines et des épidémies ; des phénomènes effrayants surviendront, et de grands signes venus du ciel ».
Sans oublier la persécution, la haine et la délation contre ses disciples : de quoi nous faire frémir de peur ! Toutes sortes de persécutions qui seront pour nous « l’occasion de rendre témoignage. » pour étendre son règne.
Heureusement que l’Espérance, malgré le plus noir des nuages des catastrophes à venir, a toujours le dernier mot avec Jésus : tout s’éclaire à la fin de l’Evangile et par la première lecture : « C’est moi qui vous donnerai un langage et une sagesse à laquelle tous vos adversaires ne pourront ni résister ni s’opposer. Mais pas un cheveu de votre tête ne sera perdu. C’est par votre persévérance que vous garderez votre vie ».
Dans les douleurs, à l’image d’un accouchement, arrive petit à petit un monde nouveau : l’arrogance et l’impiété n’y auront plus leur place. Le mal n’aura pas le dernier mot. Le prophète Malachie nous rappelle que Dieu est toujours juste. Son projet d’instaurer la justice progresse irrésistiblement. Nous ne devons pas désespérer, le jour du Seigneur vient irrémédiablement, nous attendons ardemment sa venue. Ce jour est « brûlant comme une fournaise ». C’est la manière du prophète de dire l’Amour passionné de Dieu pour chacun de nous ses enfants et malgré tout !
Don Martin-Jacques Langlois, prêtre « coopérateur »