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Avez-vous soif d’évangéliser ?
Article mis en ligne le 7 janvier 2018
dernière modification le 10 février 2020

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Pierre-Alphonse FRAMENT/Cellules Paroissiales d’Evangélisation (2018)

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Avez-vous soif d’évangéliser ?

Chers frères,
la question centrale qu’il faut bien se poser un jour quand on participe à une cellule paroissiale d’évangélisation, c’est celle-là :
Ai-je soif d’évangéliser ? Est-ce que ça m’intéresse ? En ai-je vraiment envie ?

Il y a tant d’objections qui se profilent en nous et autour de nous. Si je ne peux conclure par un Oui, alors ma présence au sein de la cellule perd son sens. Mais même si on a dit Oui initialement, il nous est bon de renouveler régulièrement notre Oui à Dieu et d’en recevoir en retour un nouvel enthousiasme.

La fête liturgique de l’Épiphanie est essentiellement une fête missionnaire et elle va nous aider grandement à clarifier nos idées sur le sujet.

La venue des Rois mages est totalement imprévisible humainement. La distance géographique, la différence de religion, l’absence de messager humain montre clairement qu’il s’agit de l’œuvre de Dieu. Dieu attire les hommes du monde entier à son Fils Jésus par des moyens qui nous échappent. Les Rois mages sont les premiers. leurs lointains successeurs, ce sont tous les habitants de Sénart et de la Brie.
Il faut donc nous mettre clairement dans la tête que Dieu a un désir bien plus grand que nous de sauver tous ceux que nous côtoyons, sans exception. Est-ce que cela hante nos prières ? Est-ce que nous supplions Jésus de réaliser son œuvre de salut en eux ?

Dieu est libre, Il a non seulement le droit de sauver des hommes sans nous en avertir, mais il est même bien naturel qu’Il le fasse. Or il arrive souvent chez les chrétiens que nous fassions obstacle à ce que quelqu’un vienne à la foi. C’est beaucoup plus courant que nous ne l’imaginons. Simplement parce que nous, nous ne l’avions pas prévu, nous ne l’avions pas imaginé.

Mais même si nous ne sommes pour rien dans le cheminement intérieur qui a conduit les âmes éloignées à chercher le Christ, Dieu veut avoir besoin de notre participation.
Les païens ont reçu des signes mystérieux, propres à eux, mais ces signes disparaissent, parce que Dieu veut qu’ils aient besoin de la communauté chrétienne, de l’Église, pour Le rencontrer.
Lorsque les rois mages perdent l’étoile, ils vont se tourner vers ceux qui officiellement détiennent les informations sur le Christ. Aujourd’hui, vers nous les chrétiens. Sommes-nous capables d’accueillir et de renseigner les Rois Mages ?

Ne soyons déçu ni choqué lorsque, sans crier gare, les païens débouleront dans notre vie bien rangée en nous demandant : Où est le Christ ? Montrez-nous votre roi !
Nous avons vu les signes qu’Il nous a faits et nous sommes venus nous prosterner devant Lui.
Je me souviens d’une fille en classe de 1ère : le ton pouvait sembler provocateur, mais la question était bien là : Vous nous parler sans cesse de Jésus, vous nous dites qu’Il est vivant, alors, montrez-le nous !
En fait, les hommes ont bien des manières différentes de poser la même question :
quand ils se moquent gentiment de nous, quand ils nous mettent en boîte sur nos démarches de prières, sur le temps que nous consacrons à Dieu, quand ils nous interrogent sans cesse sur le sujet,
quand ils nous posent les objections qui les taraudent, c’est bien cela qu’ils nous demandent :
J’ai du mal à croire, aide-moi ! Montre-moi ton Dieu !
Saurons-nous rendre compte simplement de l’espérance qui est en nous ?
Saurons-nous exprimer simplement à travers quels événements concrets nous avons reconnu sa présence et son action, et quels choix précis nous avons posé en réponse de foi ?

Comment dire où Jésus se trouve ? Par l’écoute de la Parole de Dieu dans l’Évangile, par l’enseignement de l’Église. Mais aussi par la prière vécue en commun, mes gestes, mes attitudes, ma façon de prier et de rencontrer le Christ, en particulier dans les sacrements : ma façon d’être devant le Saint Sacrement exposé, ma façon extérieure et intérieure de communier en dit plus long que bien des discours. Nous aurons aussi à aider les hommes à discerner les signes de Dieu, à confirmer que cela vient de Dieu.

Les signes de Dieu sont très variés : l’étoile, Hérode, les chefs des prêtres et le songe. Des signes matériels extérieurs, des rencontres avec des personnes, des lumières intérieures ! Avez-vous déjà repéré ces signes de Dieu dans votre propre vie ?

Les signes de Dieu sont adaptés aux hommes et à leurs situations concrètes.
Le signe de l’étoile : Dieu a appelé les mages à travers ce qu’ils connaissaient, ce dont ils étaient spécialistes : les étoiles. Dieu s’adresse à eux à travers un langage qui est à leur portée. Dieu nous parle à travers notre vie humaine naturelle, professionnelle, à travers notre intelligence et notre cœur appliqué à notre vie quotidienne. Dieu s’adresse à des hommes qui mènent une vie d’homme !
Et pourtant le signe disparaît ! : L’astre s’est dérobé à leurs regards afin que se trouvant sans guide, ils soient forcés d’interroger les juifs.
Le signe d’Hérode : Dieu nous parle aussi à travers des hommes pécheurs !
Le signe des chefs des prêtres et des scribes : Dieu nous parle à travers l’Église et son enseignement
Le signe du songe pour repartir par un autre chemin : Dieu a aussi des moyens qui sortent de l’ordinaire, des moyens surnaturels, pour nous guider vers la vérité et la justice. Nous n’avons pas à les rechercher, ils nous sont donnés gratuitement quand nous en avons vraiment besoin. Dieu nous évitera tout faux pas si nous sommes de bonne foi, si nous restons dans la droiture.

La pédagogie divine est souvent déroutante : L’étoile est le seul signe d’abord, puis l’étoile disparaît, les obligeant à demander des indices à la communauté des croyants, et enfin, l’étoile réapparaît, les comblant de joie, les confirmant dans leur démarche, les récompensant par anticipation. La pédagogie de Dieu avec une âme ne peut jamais se deviner à l’avance ou en cours de réalisation, mais après coup, elle se révèle toujours profondément sage et bonne.

Le but de l’évangélisation, c’est de conduire les hommes à l’adoration et à l’Eucharistie
Dans le récit des mages, il y a deux fois le verbe se prosterner : c’est un geste d’adoration envers Jésus, Dieu et Homme. Le but ultime de notre action d’évangélisation, c’est d’amener les hommes à Jésus et de les laisser face à lui dans un dialogue d’amour. Notre démarche d’évangélisation atteint son but quand les hommes reconnaissent la Présence Réelle et l’Amour infini de Jésus dans l’Eucharistie.
Et la fécondité missionnaire de nos cellules s’enracine dans l’adoration. Combien de temps avez-vous passé dans l’adoration à réclamer des âmes à Jésus ?

Vous comprenez maintenant l’exigence missionnaire qui est la nôtre. Dans la 2ème lecture de la messe de l’Épiphanie, saint Paul parle de la révélation aux hommes du mystère de Dieu, caché jusque là : « Ce mystère du Christ, c’est que les païens sont associés au même héritage, au même corps, au partage de la même promesse, dans le Christ Jésus, par l’annonce de l’Évangile. »
Les Mages sont les premiers, beaucoup d’autres doivent suivre, comme l’annonce le prophète Isaïe dans la première lecture : Regarde, Église de Dieu, les nations marcheront vers ta lumière, regarde autour de toi, ils arrivent, ils reviennent de loin, ils affluent vers toi, des foules de chameaux t’envahiront. Il s’agit pour nous de prendre très au sérieux le fait qu’un jour nos églises de Brie-Sénart doivent regorger d’hommes et de femmes se succédant de messes en messes pour adorer le Seigneur.
Si cela n’est pas encore réalisé, ce n’est pas que Dieu s’est moqué de nous et ne tient pas ses promesses, mais c’est peut-être nous qui ne sommes pas à la hauteur.

Tâchons de redevenir missionnaire :

  • Comment rayonner, et conduire au Christ ?
    • En témoignant du petit peu de Jésus que nous avons déjà expérimenté !

Vous comprenez donc l’importance des questions que nous nous posons chaque semaine en cellule :

  • Qu’est-ce que Dieu a fait pour moi cette semaine ?
  • Qu’est-ce que moi, j’ai fait pour Lui ?