Ce troisième dimanche de l’Avent au seuil de Noël est le dimanche de la joie. Cette joie ne provient pas d’une cause humaine. Cette joie peut coexister avec des soucis ou des peines bien réelles. Mais cette joie est encore plus réelle parce que beaucoup plus profonde. Cette joie vient de la foi. Cette joie découle de la certitude de la venue imminente dans chacune de nos existences du Sauveur du monde, Jésus le Christ.
Elle est un tressaillement profond parce que nous discernons déjà les premiers signes de la présence de Dieu, les frémissements très discrets mais très réels d’une action qui nous dépasse et qui a un projet d’une ampleur inouïe.
Notre joie vient de ce qu’”au milieu de vous, se tient celui que vous ne connaissez pas” comme dit Jean-Baptiste. Nous ne le connaissons pas encore pleinement, mais nous percevons déjà les premières lueurs de sa lumière.
Si nous ne voyons encore rien, demandons simplement à voir ce que Dieu veut nous montrer, et non pas les signes que nous voulons lui imposer de manifester.
La foi, c’est la lumière de l’âme. Et c’est le fait de laisser à Dieu le droit d’être Dieu, le droit de nous dépasser et de nous surprendre qui ouvrira les yeux de notre cœur pour jouir de sa lumière ineffable.
En recevant dans nos paroisses respectives la lumière de Bethléem, nous pourrons garder matériellement dans nos maisons le signe visible de la lumière intérieure qui monte dans nos cœurs à l’approche de Noël.
Don Pierre-Alphonse FRAMENT, curé de Combs-la-Ville