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Le temps du Réveil
Article mis en ligne le 23 novembre 2015
dernière modification le 11 janvier 2016

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DANS L’ÉVANGILE DE SAINT MATTHIEU (Ch 11)
Jean le Baptiste entendit parler, dans sa prison, des œuvres réalisées par le Christ.
Il lui envoya ses disciples et, par eux, lui demanda :
« Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? »
Jésus leur répondit :
« Allez annoncer à Jean ce que vous entendez et voyez : Les aveugles retrouvent la vue, et les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, et les sourds entendent, les morts ressuscitent, et les pauvres reçoivent la Bonne Nouvelle. Heureux celui pour qui je ne suis pas une occasion de chute ! »

Chers amis,
1. Mes confrères m’ont demandé de donner aux Cellules paroissiales d’Evangélisation une série d’enseignements, et j’ai choisi de vous parler du réveil dans l’Esprit-Saint que vit notre Eglise.
La Présence et l’action de l’Esprit-Saint fait partie de la vie des cellules. Pourtant, certain pensent que c’est une spiritualité particulière, dépendante des diverses sensibilités et indépendante de notre histoire.
Or, je veux témoigner auprès de vous que nous vivons un temps de grâce, un temps de Réveil, et vous inviter à vivre personnellement, en Cellule, en Paroisse, comme traversés par cette grâce que Dieu donne à ce temps, une grâce de réveil dans l’Esprit-Saint.

2. Nous ressemblons parfois à Jean-Baptiste dans sa prison : nous sommes des acteurs de l’Église et de l’Évangile, supportant l’usure du temps avec ses adversités, traversant des échecs. Nous sommes parfois comme des serviteurs découragés. La question se pose : sommes-nous vraiment dans la grâce de Dieu ? La réponse de Jésus est double :
-« Regardez ! Reconnaissez les temps ou nous sommes ! » et il leur annonce les signes du royaume. Ces signes, Le prophète Isaïe les avait évoqués comme manifestations du temps du Messie (Is 26,19 ; 35). Jésus veux ainsi réveiller l’espérance et l’intelligence de Jean-Baptiste, de ses envoyés, et derrière eux de nous tous. Il veut nous redonner une joie profonde : (St Ignace enseigne que quand nous faisons mémoire des consolations du Seigneur, nous nous rendons
disponible à sa grâce.)
 Mais il les avertit : « heureux celui qui ne tombera pas à cause de moi. » autrement dit, -pour eux comme pour nous- il y a un risque de replis sur soi. Le risque d’une prétendue sagesse humaine qui ferait obstacle à notre foi et à notre espérance. Il y a un risque de vouloir tout maîtriser et contrôler qui pourrait nous couper de la grâce de Dieu. Certes il ne faut pas opposer l’intelligence et la grâce, mais veiller à demeurer des pauvres qui comptent vraiment sur la grâce de Dieu.

3. Donc nous vivons un réveil.
 Ce réveil, il faut le constater, le reconnaître. Jamais sans doute dans la vie de l’Église n’y a t il eu autant de conversions ni d’engagement des laïcs au service de la mission que maintenant. Il y a 15ans, nous vivions le grand jubilé de l’an 2000. C’était l’occasion -faisons un peu d’histoire- de voir combien ce 20ème siècle a été extraordinairement lumineux pour la foi, même s’il a eu son cortège de martyrs à travers le monde, Jean-Paul II l’avait largement souligné. Ce réveil est aussi un réveil des manifestations de l’Esprit-Saint.
 Ce réveil, il a été : annoncé dans l’Église, préparé par Dieu, vécu par une multitude de gens, parce qu’il est nécessaire.
 Annoncé dans l’Église. Souvenons-nous de Jean XXIII informant de l’ouverture prochaine du concile Vatican II. On lui demanda dans quel but il voulait ce concile. Il répondit que le concile était : ‘pour une nouvelle Pentecôte sur l’Église’. Depuis Jean XXIII, tous les papes ont reconnu et béni le réveil spirituel qui a traversé l’Église Catholique.
 Préparé par Dieu. Depuis la Pentecôte, l’Église a subi bien des divisions, jusqu’à celle de la réforme protestante au 16ème siècle, qui elle-même s’est morcelée en divisions successives. Mais au début du 20ème siècle, après l’apparition du Pentecôtisme, s’est amorcé, d’abord timidement, puis de plus en plus fort, un mouvement inverse d’aspiration à l’unité, de relations des églises entre elles. Dans l’Église Catholique, un renouveau biblique a répondu à la crise scientiste des années 1900-1910, ouvrant les portes à une dynamique œcuménique qui nous a appris à reconnaître les grâces données par Dieu à nos frères protestants. Lors du concile Vatican II, l’Église a choisi de ne
pas condamner les chrétiens non catholiques comme elle avait coutume de le faire jusqu’alors.
 Ce réveil préparé, annoncé, nous le voyons maintenant vécu par une multitude d’hommes et de femmes pour qui la foi n’est pas simplement une tradition héritée de leur éducation ou de leur culture, mais une véritable expérience personnelle qui s’est concrétisée la plupart du temps par une étape de renaissance -sur laquelle je reviendrai- Ce réveil n’a pas de fondateur humain, comme un ordre religieux ou un mouvement d’église. Il traverse l’église avec des cultures assez diverses, mais des caractéristiques essentielles à la vie de l’église : louange, communion, évangélisation, j’y reviendrai.
 Heureusement qu’il y a eu ce réveil. Il était indispensable pour ce temps. Que seraient aujourd’hui la vie de l’Église sans ce réveil ?! ou en serions nous ? Il fut des époques où l’on annonçait l’évangile simplement comme une nécessité de la raison et de la morale, parce que tout était dû à Dieu, et qu’il fallait y croire sans chercher à voir. Mais nous vivons un temps où le Seigneur, dans sa grande Miséricorde, a équipé son Église d’une façon renouvelée avec les signes et les prodiges qui s’accomplissaient dans les actes des apôtres. Nous voulons aujourd’hui annoncer l’évangile avec et dans le souffle de l’Esprit-Saint.

4. L’existence des Cellules Paroissiales d’Évangélisation est profondément liée à ce mouvement de réveil, et je veux pour ce premier enseignement vous inviter à y revenir ; à habiter ce réveil que Dieu nous donne.
Dans l’Écriture, un cri retentit : « Veilleur, où en est la nuit ? » (Is 21,11) Ce cri est un cri de réveil ! Le veilleur, parce qu’il est plongé dans la nuit, ne sait pas trop où elle en est. Mais il est éveillé, et parce qu’il est éveillé, il saura voir les premières lueurs de l’aube, comme ces oiseaux au printemps qui commencent à chanter bien avant que le soleil ne se lève, mais qui, mystérieusement, ont compris qu’il arrive. A Bientôt.

Questions pour le partage :
 Ai-je déjà ‘rencontré’ ce Réveil ? Comment ?
 Mes désirs et/ou mes réticences à ce sujet


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