13ème Enseignement cellules d’Évangélisation
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Le Credo chrétien culmine en la proclamation de la résurrection des morts à la fin des temps, et en la vie éternelle. Nous croyons fermement, et ainsi nous espérons, que de même que le Christ est vraiment ressuscité des morts, et qu’Il vit pour toujours, de même après leur mort les justes vivront pour toujours avec le Christ ressuscité et qu’Il les ressuscitera au dernier jour. Comme la sienne, notre résurrection sera l’œuvre de la Très Sainte Trinité.
Si l’Esprit de Celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, Celui qui a ressuscité Jésus Christ d’entre les morts donnera aussi la vie à nos corps mortels, par son Esprit qui habite en vous (Rm 8, 11).
Le terme « chair » désigne l’homme dans sa condition de faiblesse et de mortalité. La « résurrection de la chair » signifie qu’il n’y aura pas seulement, après la mort, la vie de l’âme immortelle, mais que même nos « corps mortels » (Rm 8, 11) reprendront vie.
Croire en la résurrection des morts a été dès ses débuts un élément essentiel de la foi chrétienne. « Une conviction des chrétiens : la résurrection des morts ; cette croyance nous fait vivre. »
La résurrection des morts a été révélée progressivement par Dieu à son Peuple. L’espérance en la résurrection corporelle des morts s’est imposée comme une conséquence intrinsèque de la foi en un Dieu créateur de l’homme tout entier, âme et corps. Le créateur du ciel et de la terre est aussi Celui qui maintient fidèlement son alliance avec Abraham et sa descendance. C’est dans cette double perspective que commencera à s’exprimer la foi en la résurrection. Dans leurs épreuves, les martyrs Maccabées confessent :
Le Roi du monde nous ressuscitera pour une vie éternelle, nous qui mourons pour ses lois ( 2 M 7,9). Mieux vaut mourir de la main des hommes en tenant de Dieu l’espoir d’être ressuscité par Lui (2 M 7, 14).
Les pharisiens et bien des contemporains du Seigneur espéraient la résurrection. Jésus l’enseigne fermement. Aux Sadducéens qui la nient Il répond : « Vous ne connaissez ni les Ecritures ni la puissance de Les Dieu, vous êtes dans l’erreur ( Mc 12, 24). La foi en la résurrection repose sur la foi en Dieu qui « n’est pas un Dieu des morts, mais des vivants » ( Mc 12, 27).
Mais il y a plus : Jésus lie la foi en la résurrection à sa propre personne : « Je suis la Résurrection et la vie » ( Jn 11, 25). C’est Jésus Lui-même qui ressuscitera au dernier jour ceux qui auront cru en Lui et qui auront mangé son corps et bu son sang. Il en donne dès maintenant un signe et un gage en rendant la vie à certains morts, annonçant par là sa propre Résurrection qui sera cependant d’un autre ordre. De cet événement unique Il parle comme du « signe de Jonas » (Mt 12, 39), du signe du Temple. Il annonce sa Résurrection le troisième jour après sa mise à mort.
S’il est vrai que le Christ nous ressuscitera « au dernier jour », il est vrai aussi que, d’une certaine façon, nous sommes déjà ressuscités avec le Christ. En effet, grâce à l’Esprit Saint, la vie chrétienne est, dès maintenant sur terre, une participation à la mort et à la Résurrection du Christ
Ensevelis avec le Christ lors du Baptême, vous en êtes aussi ressuscités avec lui, parce que vous avez cru en la force de Dieu qui L’a ressuscité des morts (…) Du moment donc que vous êtes ressuscités avec le Christ, recherchez les choses d’en haut, là où se trouve le Christ, assis à la droite de Dieu (Col 2, 12 ; 3, 1).
Pour ressusciter avec le Christ, il faut mourir avec le Christ, il faut quitter ce corps pour aller demeurer auprès du Seigneur » (2 Co 5, 8). Dans ce « départ » (Ph 1, 23) qu’est la mort, l’âme est séparée du corps. Elle sera réunie à son corps le jour de la résurrection