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La necessité de l’adoration eucharistique...
Article mis en ligne le 2 mai 2015
dernière modification le 27 septembre 2015

La nécessité de l’adoration eucharistique pour être évangélisateur

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Chers amis,

Le but ultime de nos cellules étant d’évangéliser, il est bon d’approfondir régulièrement tel ou tel aspect de l’évangélisation.
Évangéliser, c’est mettre des hommes en relation d’amitié avec Dieu, leur permettre de connaître l’amour de Dieu et de s’unir à Lui.
L’évangélisation reste une œuvre mystérieuse : elle nécessite toujours une part de collaboration des hommes, mais au bout du compte, elle est toujours d’abord un don de Dieu.
C’est Dieu qui évangélise, c’est lui seul qui peut toucher des cœurs et les enflammer, en traversant parfois tous les obstacles que l’homme a pu dresser. Quand on rencontre des hommes ou des femmes qui cherchent Dieu, qui se rapprochent de Lui, on constate qu’il s’agit d’un mystère qui nous dépasse.
Pourquoi lui et pas tel autre ? Pourquoi maintenant et pas plus tôt ? La connaissance du fond des cœurs n’appartient qu’à Dieu seul ; nous pouvons seulement nous en faire une idée limitée. Souvent, face à des âmes en recherche de Dieu, nous ne pouvons que constater avec émerveillement que Jésus a fait déjà 99% du travail : il nous demande seulement d’accueillir et de soutenir ceux qu’Il a été lui-même chercher.

Et pourtant, le Dieu tout-puissant qui n’a pas besoin de nous, veut avoir besoin de notre collaboration. Il se plaît à passer par notre intermédiaire pour toucher des cœurs, car il sait tout le bien que nous en retirerons nous-mêmes. Dieu attend que nous participions à son œuvre d’amour pour que nous aussi, nous découvrions toujours plus l’amour de son cœur.

Si Dieu fait l’essentiel de l’évangélisation, en quoi consiste alors notre participation ?
Il s’agit beaucoup plus d’être que de faire.
Il s’agit d’abord d’être uni à Jésus au point de le laisser vivre en nous plutôt que de vouloir faire pour lui des choses qu’il n’a pas demandées.

C’était l’évangile du jeudi de la 4ème semaine du temps pascal, en Saint Jean au chapitre 13, verset 20 : “Si quelqu’un reçoit celui que j’envoie, il me reçoit moi-même ; et celui qui me reçoit, reçoit Celui qui m’a envoyé.” Si j’ai accueilli Jésus en moi par la foi, alors, c’est Jésus lui-même qui vit et qui agit humainement à travers moi.

Bien sûr qu’il y aura aussi plein de choses à faire, à penser, à organiser de façon intelligente et à vivre généreusement, mais l’essentiel pour porter du fruit, c’est d’être relié à Jésus comme les sarments sont unis au pied de vigne, à la souche. C’était l’évangile du 5ème dimanche de Pâques. Pour rester uni à Jésus, pour le laisser toujours plus vivre et agir en moi, il faut en prendre les moyens.

Le sommet de notre union à Jésus, c’est la communion eucharistique où Jésus nous transforme en lui, nous fait vivre de sa propre vie. C’est le contraire d’un repas normal.
Quand je me nourris, j’assimile ce que je mange au point que la nourriture devient ma propre chair, mon sang, mes os et mes muscles.
Dans la communion, c’est l’inverse qui se produit : Jésus me divinise, me partage toujours plus ce qui remplit son âme et son cœur d’homme : la vie de Dieu, l’amour de Dieu. En communiant sérieusement, en ayant préalablement le désir de l’accueillir, Jésus me transforme peu à peu en lui, au point que nous devenons des nouvelles humanités pour le Christ.

Problème : habituellement, nous n’allons participer à la messe et communier que le dimanche.
Comment garder nos cœurs et nos âmes durant la semaine dans les belles dispositions que nous avions au moment de la communion ?
C’est tout le rôle de l’oraison, du cœur à cœur avec Dieu qui peut être renouvelé toujours et partout. Mais il y a une forme particulière de communion avec le Christ qui s’appelle l’adoration eucharistique. En dehors de la messe, nous sommes invités si nous le pouvons à passer un temps en présence du Christ présent dans l’Eucharistie. S’il n’est pas toujours facile dans nos paroisses de trouver des moments et des lieux où Jésus est exposé à l’adoration, il est en général plus commode de trouver une église ouverte pour y passer un moment devant le tabernacle. Et alors, Jésus pourra poursuivre en nous son œuvre de transformation : petit à petit, à la mesure du don du Saint Esprit et de notre désir de le recevoir, Jésus nous livrera les secrets et les trésors de son cœur. Face à toutes les situations, nous saurons ce qu’il veut, ce qui le réjouit et ce qui le fait souffrir. Jésus a plus besoin d’amis intimes qui le comprennent et qui partagent ses désirs profonds que de bénévoles excité et anxieux qui s’agitent à tort et à travers.

Pour évangéliser, il ne faut pas chercher à faire des œuvres pour Dieu, mais à faire l’œuvre de Dieu. L’adoration est un moyen puissant de rentrer dans la connaissance de ce qu’est l’œuvre de Dieu, parce qu’elle nous fait vivre des sentiments mêmes qui remplissent aujourd’hui le cœur humain du Seigneur ressuscité.
Toutes mes rencontres lors de la formation à Milan ou avec des prêtres qui ont lancé des cellules paroissiales d’évangélisation m’ont confirmé qu’en définitive, l’efficacité et le rayonnement des cellules dépend en très grande partie de la prière d’adoration eucharistique vécue sur la paroisse.

C’est pourquoi, je vous invite sur chacune de vos paroisses à vous renseigner précisément sur les possibilités d’adoration eucharistique, à en parler avec votre curé, et à prendre une décision concrète dans ce domaine. Je vous invite, comme cela se fait partout dans les cellules, à prendre un engagement d’adoration eucharistique hebdomadaire. Cela peut se réduire à un quart d’heure. C’est le minimum que nous accordons à nos amis. Si Jésus est vraiment notre ami, alors, en dehors de la messe du dimanche, nous trouverons bien une occasion d’aller vivre un moment d’intimité et de cœur à cœur avec Lui.

Et vous expérimenterez par vous-mêmes que cela en valait vraiment la peine.

Bon courage, je prie pour vous avec mes trois frères curés sur le pôle de Brie-Sénart.