C’est comme un « trop plein » : avec Dieu, ça déborde toujours… Et aujourd’hui, dans les extraits de l’Ecriture que la liturgie nous donne, les mots sont nombreux pour révéler l’intensité de son amour : joie, consolation, paix, miséricorde… Dieu est proche de son peuple et le chérit. Il lui offre son Règne de paix. Avons-nous vraiment à cœur de chanter « ses hauts faits », et tout « ce qu’il a fait pour nos âmes » ? Joie et allégresse sont au cœur du message chrétien, et chaque célébration nous en fait don, par le Christ, pour les porter au monde.
Mission d’évangélisation.
Depuis Jésus, et jusqu’à nos jours, il faut des « envoyés », des ouvriers pour la moisson. Et la consigne est simple : « Dites… » Jésus veut que soit dite, de sa part, sa paix : que soit dit, annoncé, le règne de Dieu. Il faut le dire. Et Jésus semble presque en supplier ses disciples… Bien sûr, pour être crédible, cette annonce doit être accompagnée de signes du Royaume, tels que la guérison des malades. Mais l’important demeure de dire ce Règne, et le don de la paix. Tout le reste est superflu (d’où la nécessité de se désencombrer…), seule importe l’urgence de la mission.
Jésus, pour réaliser son œuvre de salut, fait appel à des ouvriers. C’est en effet en agissant, et par l’engagement de toute sa personne, que l’on annonce le Royaume : la paix et la justice ne se construisent-elles pas jour après jour, patiemment, au gré des petites choses du quotidien, dans nos relations proches ? L’abondante moisson commence autour de nous, c’est là que les choses peuvent changer progressivement, c’est là que le règne de Dieu peut grandir…Imperceptiblement, chaque Eucharistie ravive en nous la vie même du Christ, et renouvelle en ce sens la parole d’envoi qu’il nous adresse.