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VIVRE DANS L’ESPRIT : LA LOUANGE DANS...
Article mis en ligne le 21 janvier 2016
dernière modification le 2 janvier 2017

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4. VIVRE DANS L’ESPRIT : LA LOUANGE DANS L’ÉVANGILE DE SAINT LUC (Ch 10)

17 Les soixante-douze disciples revinrent tout joyeux, en disant :
« Seigneur, même les démons nous sont soumis en ton nom. »
(...)
21 À l’heure même, Jésus exulta de joie sous l’action de l’Esprit Saint, et il dit : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits. Oui, Père, tu l’as voulu ainsi dans ta bienveillance.
22 Tout m’a été remis par mon Père. Personne ne connaît qui est le Fils, sinon le Père ; et personne ne connaît qui est le Père, sinon le Fils et celui à qui le Fils veut le révéler. »
23 Puis il se tourna vers ses disciples et leur dit en particulier : « Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez !
24 Car, je vous le déclare : beaucoup de prophètes et de rois ont voulu voir ce que vous-mêmes voyez, et ne l’ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne l’ont pas entendu. »

Chers frères et sœurs des Cellules, continuons notre approfondissement de la vie dans l’Esprit-Saint. Après avoir évoqué avec vous le temps du réveil, la problématique de l’effusion de l’Esprit-Saint et il y a 15 jours réveillé le désir de l’Esprit-Saint pour l’Église, je veux maintenant ouvrir une série de 3 méditations sur la vie dans l’Esprit : d’abord la louange, puis la communion et enfin l’évangélisation.

Pour vous parler de la louange, j’ai choisi ces versets du chapitre 10 de Saint Luc qui nous montrent Jésus Lui-même dans la louange ! Il dit : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange » et il le dit, l’évangéliste le note, en exultant de Joie sous l’action de l’Esprit-Saint. Voilà bien me semble-t-il dans l’Évangile la mention la plus explicite de la louange dans la bouche et dans le cœur de Jésus. Cette louange de Jésus monte vers son Père, et la joie et l’exultation de cette
louange sont comme le trop plein, l’écho et le rayonnement d’une action de grâce intérieure, d’un immense merci au Père pour ce qu’il a fait, a savoir d’avoir révélé aux petits les mystères du Royaume.
Cela fait jaillir en moi deux appels à vous adresser :
 celui d’accueillir la Joie de l’Esprit pour entrer dans la louange, et
 celui de devenir de ces petits auxquels le Père révèle les mystères du Royaume, notamment celui de la louange !

La louange est une caractéristique essentielle et quasiment première de la vie dans l’Esprit-Saint. Au jour de la Pentecôte, quand le Saint-Esprit descend sur le groupe des apôtres, ils sont remplis de ce feu qui se partage sur chacun d’eux sous forme de langues, et ils se mettent dès ce moment là à chanter la louange de Dieu. « ils se mirent à parler en d’autres langues et chacun s’exprimait selon le don de l’Esprit » (Ac
2,4). Le texte nous dit qu’ils parlaient. Mais ils ne parlaient pas dans le vide ! Ils se parlaient donc les uns aux autres ? Mais pourquoi alors dans des langues différentes ? Qu’est-ce que cette parole-là ? A mes yeux c’est le premier chant en langues, la première louange libre. C’est le chant nouveau si souvent prophétisé dans l’Ancien
Testament. Ainsi du Ps 39, : « (3-4) Il m’a tiré de l’horreur du gouffre, de la vase et de la boue ; il m’a fait reprendre pied sur le roc, il a raffermi mes pas. Dans ma bouche il a mis un chant nouveau, une louange à notre Dieu. Beaucoup d’hommes verront, ils craindront, ils auront foi dans le Seigneur.../...(6) Tu as fait pour nous tant de choses, toi, Seigneur mon Dieu ! Tant de projets et de merveilles : non, tu n’as point d’égal !
Je les dis, je les redis encore ; mais leur nombre est trop grand !../...(10) J’annonce la justice dans la grande assemblée ; vois, je ne retiens pas mes lèvres, Seigneur, tu le sais. » Ces versets du psaume 39 sont éloquents pour évoquer ce chant nouveau, mais bien d’autres passages de l’Ancien Testament en parlent aussi.
Si les gens s’approchent de la maison de la Pentecôte, c’est parce que le murmure d’une multitude, -comme des vagues de la mer, dit l’écriture s’est fait entendre. Ils sont comme saisis : ils entendent les apôtres parler dans leur langue maternelle. On peut l’entendre évidement comme les langues des Parthes, Mèdes et Elamites... réunis dans la ville à ce moment. Mais on peut aussi l’entendre comme cette langue maternelle de chacun significative d’une nouvelle naissance : langue des enfants de
Dieu s’adressant au Père comme des petits bébés babillant !
Si donc la Pentecôte se manifeste par une louange avant même la prédication de Pierre, c’est parce que les apôtres exultent de Joie : la Pâque de Jésus est complètement accomplie, ils se savent vraiment sauvés. Désormais, ils peuvent offrir le sacrifice de louange , c’est à dire faire le choix de rendre à Dieu toute gloire. L’écriture dit que le Seigneur habite les louanges de son peuple. Là encore il y a un mouvement de va et vient entre Esprit-Saint et louange : Car si le Saint-Esprit déploie en nous une louange nouvelle lorsqu’il vient, notre choix de louer le Seigneur est aussi une manière de convoquer en quelque sorte le Saint-Esprit.

Dans l’Épître au chapitre 8, qui est le grand chapitre de la vie nouvelle dans le christ, l’apôtre proclame « (14) Tous ceux qui se laissent conduire par l’Esprit de Dieu, ceux-là sont fils de Dieu. (15) Vous n’avez pas reçu un esprit qui fait de vous des esclaves et vous ramène à la peur ; mais vous avez reçu un Esprit qui fait de vous des fils ; et c’est en lui que nous crions « Abba ! », c’est-à-dire : Père ! (16) C’est donc l’Esprit-Saint lui-même qui atteste à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. » Ainsi l’Esprit-Saint, en nous faisant murmurer le nom du Père, dépose en nous la révélation du fait que nous sommes fils de Dieu. Il y a donc un travail mystérieux de l’Esprit qui nous fait murmurer le nom du Père. Mais, quelques versets plus loin, l’apôtre continue : « (26) l’Esprit-Saint vient au secours de notre faiblesse, car nous ne savons pas prier comme il faut. L’Esprit lui-même intercède pour nous
par des gémissements inexprimables. (27) Et Dieu, qui scrute les cœurs, connaît les intentions de l’Esprit puisque c’est selon Dieu que l’Esprit intercède pour les fidèles. » là, il nous est dit que les gémissements inexprimables qui peuvent étonner celui qui n’a pas l’expérience de cette vie-là, sont en fait le travail de l’Esprit-Saint dans les cœurs des croyants. De cette prière, étrangement, nous ne connaissons pas le contenu, au sens d’une verbalisation concrète. C’est plutôt un élan du cœur, et l’Esprit présente à Dieu les bonnes demandes !

Dans l’épître aux Corinthiens, au chapitre 14, Paul revient sur le chant en langues. Il le fait paradoxalement en prenant le chant en langue à contre pied, parce que dans la communauté de Corinthe, l’assemblée était un peu désordonnée et peut-être excitée. Il voudrait que des paroles explicites puissent être entendues et comprises par les hommes, comme des prophéties par exemple (nous parlerons plus tard de la prophétie). Mais ça lui donne l’occasion d’expliquer que quand on parle en langues,
on ne parle pas aux hommes mais à Dieu. Personne ne comprend, car sous l’effet de l’inspiration, l’homme qui parle en langue dit des choses mystérieuses. Pour autant, il ne disqualifie pas le chant en langues, bien au contraire, puisqu’il dit au v. 5 : « Je souhaiterais que vous parliez tous en langue. »

Celui qui s’engage dans la belle expérience de la louange va expérimenter la puissance de Dieu. La louange, quelque soit sa forme, est puissante pour apporter la paix du cœur, parfois la guérison ou la délivrance ; elle produit en nous une conversion, car elle s’accompagne d’un bel acte de Foi. La louange nous rend présents à la Présence de Dieu.

Je veux donc joindre mon souhait à celui de Paul pour que nous chantions tous en langues ! Mais même si tel n’est pas encore le cas, il faut que nous renouvelions notre louange. Prenons, reprenons, ou confortons cette habitude de louer le Seigneur pour toutes choses, et d’abord pour lui-même ; de magnifier sa grandeur, sa divinité, et
d’exulter de joie, comme Jésus, pour ses bienfaits.
Que le Seigneur nous conduise, de grâce en grâce, dans la louange.

Pistes de réflexion :
Jésus "proclame la louange du Père".
 Pourquoi est-il important, pour évangéliser, de proclamer la louange de Dieu ?
 Quels sont nos freins à la louange ?
 Avons nous une expérience du chant en langue, et pouvons nous la partager ?
Sinon , et quand nous ne savons pas traduire l’élan de louange de notre cœur par des paroles, pourquoi n’osons nous pas le chant en langue ?


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