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Qu’est-ce qui a changé à Rome ?
Article mis en ligne le 28 septembre 2013
dernière modification le 2 janvier 2016

Le pape est-il de gauche ? Progressiste ?
Va-t-il transformer l’Eglise, la doctrine, changer cette institution vieille de 2000 ans ?
Non. Ceux qui rêvent d’un pape révolutionnaire font fausse route. Le cardinal Bergoglio n’a d’ailleurs jamais été classé comme tel. Et le pape François ne dit rien d’autre que la doctrine catholique la plus classique lorsqu’il s’exprime. Il connaît ses sources : lorsqu’il se prononce pour une Église miséricordieuse et ouverte à tous, il prend soin de rappeler l’attitude de Jésus avec la Samaritaine. Le pape François ne bouleversera ni les dogmes, ni la théologie du catholicisme.

Alors, pourquoi cette impression, cet intérêt inhabituel, aussi, pour son discours ? Qu’est-ce qui est nouveau avec le pape François ? Rien sur le fond. Mais tout sur la manière. Et c’est beaucoup. Son prédécesseur Benoît XVI était à juste titre profondément conscient que le problème du catholicisme, en ce début de XXIe siècle, était de ne plus être considéré comme une « Bonne Nouvelle ». En ce sens, il avait convoqué un synode sur la nouvelle évangélisation.

Aujourd’hui, avait-il constaté, les catholiques ne savent plus dire leur foi de manière audible. Pour le pape François, c’est parce que nous oublions l’essentiel. Ce qu’il résume parfaitement dans cet entretien accordé aux revues jésuites : L’Église ne doit pas « être obsédée par la transmission désarticulée d’une multitude de doctrines à imposer avec insistance », dit-il, « nous devons donc trouver un nouvel équilibre, prévient-il, autrement l’édifice moral de l’Église risque lui aussi de s’écrouler comme un château de cartes ».

Cet équilibre, c’est de mettre l’Évangile en premier. Benoît XVI l’avait écrit dès sa première encyclique, rappelant que la rencontre avec Jésus est d’abord une histoire d’amour, et non de morale (encyclique « Deus caritas Est »).

François le met en lumière par son style, son expression, sa « manière », car, comme il le dit lui même dans cet interview, « être chrétien, c’est d’abord une manière d’être » : « la première réforme doit être celle de la manière d’être. Les ministres de l’Évangile doivent être des personnes capables de réchauffer le cœur des personnes, de dialoguer et cheminer avec elles, de descendre dans leur nuit, dans leur obscurité, sans se perdre. ». Le pape n’est pas là pour dessiner les contours d’une nouvelle Église. Mais donner les conditions pour qu’elle émerge.