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« Si tu le veux, tu peux me purifier ! »
Article mis en ligne le 14 février 2021
dernière modification le 20 février 2021

« Si tu le veux, tu peux me purifier ! »

La demande du lépreux est belle. Elle traduit une double attitude.
D’abord, la conscience de son mal. Pour lui, c’est une évidence. En effet, à l’époque du Christ, les Juifs avaient un souci constant de pureté. Or ils interprétaient la maladie physique comme une conséquence directe de la maladie de l’âme : le péché. C’est pourquoi le lépreux,

tenu à l’écart de la société, ne pouvait oublier son état ! Pour nous, c’est moins évident. Souvent, nous ne prenons pas pleinement conscience du mal qui nous ronge. L’orgueil nous aveugle. La lâcheté nous détourne de la réalité de notre état. Pourtant, « Jésus n’est pas venu pour les justes, mais pour les pécheurs » (Mc 2,17) : accepterons-nous de nous reconnaître comme tels ?
La deuxième attitude du lépreux, c’est la confiance en Jésus. Une confiance totale, sans arrière-pensée. « Jésus, je sais que tu es capable de tout, et parce que tu m’aimes tant, tu vas agir en ma faveur. Le lépreux, lui, n’a pas douté de toi. Il savait que sa guérison ne tiendrait pas à son propre mérite, mais à la seule puissance de ton amour qui répare tout. Moi non plus, Seigneur, je ne veux plus douter. Je reconnaitrai ma faute, je t’ouvrirai mon cœur et je me tiendrai tranquille en ta présence : alors, ton Esprit Saint viendra opérer en moi des merveilles. »
En entrant dans ce temps privilégié de conversion qu’est le carême, contemplons avec foi la toute-puissance d’amour de notre Sauveur. Comme disait Cassien, « soyons des hommes et des femmes désarmés, qui n’ont plus peur, qui s’avancent les mains ouvertes dans l’accueil et dans l’amour, parce que nous portons déjà en nous la certitude de la résurrection ». Nous entendrons alors la réponse du Christ : « Je le veux, sois purifié ».

Don Nicolas Benedetto, Vicaire Sénart Sud