En termes actuels, nous pourrions dire que la Pentecôte est la fête de la « mondialisation » de l’Evangile. En effet, la Bonne Nouvelle de la Résurrection a connu une sorte d’éclatement insaisissable, incontrôlable, aux dimensions du monde… Quelque chose a commencé ce jour-là, qui ne s’arrêterait plus : « Ils se mirent à parler en d’autres langues… Tous, nous les entendions proclamer les merveilles de Dieu ». Deux millénaires plus tard, en presque toutes les langues, et dans bien des pays, nous entendons proclamer et chanter l’Evangile. L’Esprit ne s’est pas arrêté de souffler…
L’Evangile nous donne à partager la proximité, l’intimité du Père et du Fils. Et cette intimité appelle, pour nous y faire entrer, la présence de l’Esprit de vérité : c’est lui qui suscite notre fidélité et nous rend réceptifs à l’amour divin. Ainsi, célébrer la Pentecôte, c’est déjà nous tourner vers Dieu Trinité, Père, Fils, et Esprit Saint : le Fils est venu nous révéler le Père et c’est l’Esprit qui nous garde fidèles à cette révélation pour en témoigner autour de nous. C’est dire combien l’Esprit nous est « nécessaire », vital… C’est par lui que nous reconnaissons le Fils, et donc que nous reconnaissons Dieu comme Père.
Saint Paul précise encore ce rôle de l’Esprit : nous ne le regardons pas agir de l’extérieur seulement. L’Esprit de Dieu, en effet, nous est donné depuis notre baptême. Et, avec Jésus et comme lui, il fait de nous des fils, des enfants de Dieu… Le miracle de la Pentecôte, il est bien là ! Et il se renouvelle chaque fois que nous redisons un « oui » sincère au Seigneur ; si nous l’aimons, en effet, si nous lui restons fidèles, il prie le Père de nous donner son Esprit. Et cet Esprit est pour nous lumière et vie !