Il ne faut jamais dire jamais
« Il ne faut jamais dire jamais » disaient nos grand-mères. Et c’est un peu aussi ce que nous dit l’Évangile de ce XXVIe dimanche du temps ordinaire.
D’abord, il ne faut jamais dire : « Jamais je ne pourrai changer et devenir un saint, jamais je ne pourrai vivre dans l’amitié du Christ. » Il est trop tard, j’ai fait trop de mal, je ne peux pas changer. Il n’est jamais trop tard pour changer de vie, se détourner du mal et du péché et choisir de faire la volonté de Dieu. Tel est l’enseignement de l’Évangile de ce dimanche qui nous montre ce fils qui, après avoir refusé d’aller travailler à la vigne de son père, se repent et y va. Gardons-nous du désespoir et du découragement !
Ensuite, il y a un autre « jamais » qu’il nous faut éviter. Il ne faut jamais dire : « Jamais je ne pourrai m’éloigner de Dieu, cesser d’être chrétien, trahir le Christ. » Pensons à Pierre… Il ne faut pas présumer de ses forces. Nous pouvons tous devenir ce fils qui accepte d’aller travailler à la vigne de son père mais qui revient ensuite sur sa parole. Gare à la présomption ! Si le Seigneur nous donne la grâce de vivre dans l’amitié avec lui, restons humbles, et demandons-lui sans cesse, comme le prêtre avant de communier : « Seigneur, ne permets pas que je sois séparé de toi ! »
Ne jamais dire jamais, afin de ne succomber ni au découragement, ni à la présomption. Comment faire ? Demeurer toujours dans la confiance filiale et l’humilité.
Don Emmanuel