La Toussaint est la fête de tous les saints, connus ou inconnus : le peuple des petites gens, des humbles, des laissés-pour-compte, ceux qu’on exploite, les affligés, les découragés, les malades, les perdus qui ont mis leur confiance en Dieu.
Historiquement, cette fête fut située dans la suite de Pâques ou de la Pentecôte. Le sens est clair : la Toussaint fête la victoire du Christ Ressuscité dans la vie des hommes de foi, ainsi que la présence de l’Esprit Saint dans le cœur des croyants. C’est au 8e siècle que la Toussaint fut transférée au 1er novembre à Rome, et au 9e siècle qu’elle fut étendue au monde entier.
« Rien ne nous assure que les saints canonisés soient plus grands », note Thérèse de Lisieux. En regardant autour de nous, nous savons reconnaître en certains une merveilleuse sainteté. En songeant à ceux qui nous ont précédés, nous pouvons penser que nous avons tous des saints dans notre généalogie, et même parmi nos ancêtres proches…
La Toussaint est la fête du triomphe du bien sur le mal. Elle célèbre la réussite du projet de Dieu qui nous a voulus « saints et sans tache, en sa présence, dans l’amour » (Ephésiens 1,4). En ses fils, le Père couronne ses propres dons aux formes multiples.
Enfin, c’est la fête de la Communion des Saints car nous sommes tous les fruits du travail, des larmes, de la tendresse des autres, des prières connues ou anonymes… Une immense chaîne de solidarité. Célébrer la Toussaint, c’est donc se savoir héritiers de la foi de nos prédécesseurs : c’est aussi, forts de cet héritage, se faire bâtisseurs de l’avenir…