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« Le péché originel : faut-il encore en parler ? »
Article mis en ligne le 25 juin 2017
dernière modification le 2 juillet 2017

Le péché originel : faut-il encore en parler ?

Faut-il prêcher l’amour de Dieu ou la réalité du péché originel qui nous a valu le Christ comme Sauveur ?
Le chant de l’Exultet, dans la nuit de Pâques ne met-il pas sur les lèvres du diacre : “O bienheureuse faute d’Adam qui nous valut un tel Rédempteur, O felix culpa” ?
Le débat remonte à St Augustin. Il affronta le moine Pélage qui voulait défendre la liberté et la responsabilité de l’homme face à son propre salut. Pélage nia la réalité du péché originel pour fonder son rigorisme moral, l’homme devant gagner le Ciel à la force du poignet en quelque sorte.
St Augustin répondit magistralement en montrant que le péché originel est le corollaire inévitable de la doctrine du salut dans le Christ.

C’est ce que nous lisons dans la lecture de ce dimanche, de St Paul aux Romains.
La mort est entrée dans le monde par la faute d’un homme, Adam, mais la vie et le salut entrèrent aussi dans le monde par l’obéissance d’un seul homme, le Christ Jésus.
On pourrait objecter que Jésus n’en n’a rien dit. Certes, mais il n’a cessé d’affirmer que l’on sera sauvé en passant par Lui, qui est le Sauveur du monde, et l’unique porte étroite qui conduit à la vie et au salut. De plus, les écrits de St Paul ne sont pas qu’une méditation théologique de la doctrine chrétienne, mais la Parole de Dieu elle-même. Il y a donc ici une vraie révélation du péché originel.
Une chose est à souligner : on ne peut comprendre le péché originel en faisant abstraction du salut apporté par Jésus. Et ce qui est vrai pour l’Histoire générale l’est aussi dans notre histoire personnelle : Dieu me révèle mon péché en même temps qu’il m’en libère, en me disant que je vaux plus que tous les moineaux du Ciel : « ne craignez pas ! »
Don Jean Yves +p