5 février
Dons du St Esprit et Charismes
Prière à l’Esprit Saint et avant le travail
Quels témoignages sur le week-end à Fontainebleau pour ceux qui y étaient ?
- Quels sont les dons de l’Esprit ?
- Quelle est la différence entre les charismes et les dons de l’Esprit ?
- Qu’est-ce qu’un charisme ?
- Comment sait-on qu’on en a un ? Est- ce un prêtre ou quelqu’un d’autre qui doit nous le dire ?
Te Deum
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V. L’Esprit et l’Église dans les derniers temps
La Pentecôte
731 Le jour de la Pentecôte, la Pâque du Christ s’accomplit dans l’effusion de l’Esprit Saint qui est manifesté, donné et communiqué comme Personne divine : de sa Plénitude, le Christ, Seigneur, répand à profusion l’Esprit.
732 En ce jour est pleinement révélée la Trinité Sainte. Depuis ce jour, le Royaume annoncé par le Christ est ouvert à ceux qui croient en Lui : dans l’humilité de la chair et dans la foi, ils participent déjà à la communion de la Trinité Sainte. Par sa venue, et elle ne cesse pas, l’Esprit Saint fait entrer le monde dans les " derniers temps ", le temps de l’Église, le Royaume déjà hérité, mais pas encore consommé :
L’Esprit Saint – le Don de Dieu
733 " Dieu est Amour " (1 Jn 4, 8. 16) et l’Amour est le premier don, il contient tous les autres.
Cet amour, Dieu l’a répandu dans nos cœurs par l’Esprit qui nous fut donné.
734 Parce que nous sommes morts, ou, au moins, blessés par le péché, le premier effet du don de l’Amour est la rémission de nos péchés. C’est la communion de l’Esprit Saint qui, dans l’Église, redonne aux baptisés la ressemblance divine perdue par le péché.
735 Il donne alors les " arrhes " ou les " prémices " de notre Héritage : la Vie même de la Trinité Sainte qui est d’aimer " comme il nous a aimés.
Cet amour - la charité- , est le principe de la vie nouvelle dans le Christ, rendue possible puisque nous avons reçu une force, celle de l’Esprit Saint.
736 C’est par cette puissance de l’Esprit que les enfants de Dieu peuvent porter du fruit.
Celui qui nous a greffés sur la vraie Vigne, nous fera porter " le fruit de l’Esprit qui est charité, joie, paix, longanimité, serviabilité, bonté, confiance dans les autres, douceur, maîtrise de soi " (Ga 5, 22-23). " L’Esprit est notre Vie " : plus nous renonçons à nous-mêmes , plus " l’Esprit nous fait aussi agir " (Ga 5, 25)
L’Esprit Saint et l’Église
737 La mission du Christ et de l’Esprit Saint s’accomplit dans l’Église, Corps du Christ et Temple de l’Esprit Saint. Cette mission conjointe associe désormais les fidèles du Christ à sa communion avec le Père dans l’Esprit Saint :
* L’Esprit prépare les hommes, les prévient par sa grâce, pour les attirer vers le Christ.
* Il leur manifeste le Seigneur ressuscité, Il leur rappelle sa parole et leur ouvre l’esprit à l’intelligence de sa Mort et de sa Résurrection.
* Il leur rend présent le mystère du Christ, éminemment dans l’Eucharistie, afin de les réconcilier, de les mettre en communion avec Dieu, afin de leur faire porter " beaucoup de fruit " (Jn 15, 5. 8. 16).
738 La mission de l’Église ne s’ajoute pas à celle du Christ et de l’Esprit Saint, mais elle en est le sacrement : par tout sont être et dans tous ses membres elle est envoyée pour annoncer et témoigner, actualiser et répandre le mystère de la communion de la Sainte Trinité (ce sera l’objet du prochain article) :
739 Parce que l’Esprit Saint est l’Onction du Christ, c’est le Christ, la Tête du Corps, qui le répand dans ses membres pour les nourrir, les guérir, les organiser dans leurs fonctions mutuelles, les vivifier, les envoyer témoigner, les associer à son offrande au Père et à son intercession pour le monde entier. C’est par les sacrements de l’Église que le Christ communique aux membres de son Corps son Esprit Saint et Sanctificateur (ce sera l’objet de la deuxième partie du Catéchisme).
740 Ces " merveilles de Dieu ", offertes aux croyants dans les sacrements de l’Église, portent leurs fruits dans la vie nouvelle, dans le Christ, selon l’Esprit (ce sera l’objet de la troisième partie du Catéchisme).
741 " L’Esprit vient au secours de notre faiblesse, car nous ne savons que demander pour prier comme il faut ; mais l’Esprit lui-même intercède pour nous en des gémissements ineffables. L’Esprit Saint, artisan des œuvres de Dieu, est le Maître de la prière (ce sera l’objet de la quatrième partie du Catéchisme).
II. La grâce
1997 La grâce est une participation à la vie de Dieu, elle nous introduit dans l’intimité de la vie trinitaire : Par le Baptême le chrétien participe à la grâce du Christ, Tête de son Corps. Comme un " fils adoptif ", il peut désormais appeler Dieu " Père ", en union avec le Fils unique. Il reçoit la vie de l’Esprit qui lui insuffle la charité et qui forme l’Église.
1999 La grâce du Christ est le don gratuit que Dieu nous fait de sa vie infusée par l’Esprit Saint dans notre âme pour la guérir du péché et la sanctifier : C’est la grâce sanctifiante ou déifiante, reçue dans le Baptême. Elle est en nous la source de l’œuvre de sanctification (cf. Jn 4, 14 ; 7, 38-39) :
Si donc quelqu’un est dans le Christ, c’est une création nouvelle ; l’être ancien a disparu, un être nouveau est là. Et le tout vient de Dieu qui nous a réconciliés avec lui par le Christ (2 Co 5, 18).
2000 La grâce sanctifiante est un don habituel, une disposition stable et surnaturelle perfectionnant l’âme même pour la rendre capable de vivre avec Dieu, d’agir par son amour.
On distinguera la grâce habituelle, disposition permanente à vivre et à agir selon l’appel divin,
et les grâces actuelles qui désignent les interventions divines soit à l’origine de la conversion soit au cours de l’œuvre de la sanctification.
2001 La préparation de l’homme à l’accueil de la grâce est déjà une œuvre de la grâce.
Celle-ci est nécessaire pour susciter et soutenir notre collaboration à la justification par la foi et à la sanctification par la charité. Dieu achève en nous ce qu’il a commencé, " car il commence en faisant en sorte, par son opération, que nous voulions : il achève, en coopérant avec nos vouloirs déjà convertis "
2003 La grâce est d’abord et principalement le don de l’Esprit qui nous justifie et nous sanctifie.
Mais la grâce comprend aussi les dons que l’Esprit nous accorde pour nous associer à son œuvre, pour nous rendre capables de collaborer au salut des autres et à la croissance du Corps du Christ, l’Église.
Ce sont les grâces sacramentelles, dons propres aux différents sacrements.
Ce sont en outre les grâces spéciales appelés aussi " charismes " suivant le terme grec employé par S. Paul, et qui signifie faveur, don gratuit, bienfait (cf. LG 12).
Quel que soit leur caractère, parfois extraordinaire, comme le don des miracles ou des langues, les charismes sont ordonnés à la grâce sanctifiante, et ont pour but le bien commun de l’Église. Ils sont au service de la charité qui édifie l’Église (cf. 1 Co 12).
2004 Parmi les grâces spéciales, il convient de mentionner les grâces d’état
qui accompagnent l’exercice des responsabilités de la vie chrétienne et des ministères au sein de l’Église :
Pourvus de dons différents selon la grâce qui nous a été donnée, si c’est le don de prophétie, exerçons-le en proportion de notre foi ; si c’est le service, en servant ; l’enseignement, en enseignant ; l’exhortation, en exhortant. Que celui qui donne le fasse sans calcul ; celui qui préside, avec diligence ; celui qui exerce la miséricorde, en rayonnant de joie (Rm 12, 6-8).
2005
Étant d’ordre surnaturel, la grâce échappe à notre expérience et ne peut être connue que par la foi.
Nous ne pouvons donc nous fonder sur nos sentiments ou nos œuvres pour en déduire que nous sommes justifiés et sauvés.
Cependant, selon la parole du Seigneur : " C’est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez " (Mt 7, 20), la considération des bienfaits de Dieu dans notre vie et dans la vie des saints, nous offre une garantie que la grâce est à l’œuvre en nous et nous incite à une foi toujours plus grande et à une attitude de pauvreté confiante
III. Les dons et les Fruits du Saint-Esprit
1830 La vie morale des chrétiens est soutenue par les dons du Saint-Esprit.
Ceux-ci sont des dispositions permanentes qui rendent l’homme docile à suivre les impulsions de l’Esprit Saint.
1831 Les sept dons du Saint-Esprit sont la sagesse, l’intelligence, le conseil, la force, la science, la piété et la crainte de Dieu. Ils appartiennent en leur plénitude au Christ, Fils de David (cf. Is 11, 1-2).
Ils complètent et mènent à leur perfection les vertus de ceux qui les reçoivent.
Ils rendent les fidèles dociles à obéir avec promptitude aux inspirations divines.
1832 Les fruits de l’Esprit sont des perfections que forme en nous le Saint-Esprit comme des prémices de la gloire éternelle. La tradition de l’Église en énumère douze : " charité, joie, paix, patience, longanimité, bonté, bénignité, mansuétude, fidélité, modestie, continence, chasteté " (Ga 5, 22-23 vulg.).
Les charismes
Mgr Nahmias : Lettre Pastorale : Être greffés au Christ : Qui l’a lue ??
Les charismes
37/ Votre évêque vous appelle à développer vos charismes et aucun d’entre nous ne doit manquer à l’appel : il en va de la richesse de notre diocèse et de sa pertinence pour annoncer l’Evangile en Seine-et-Marne.
Qu’est-ce qu’un charisme ? Le pape François nous le précise bien : « Dans la perspective chrétienne, toutefois, le charisme est bien plus qu’une qualité personnelle, qu’une prédisposition dont on peut être doté : le charisme est une grâce, un don offert par Dieu le Père à travers l’action de l’Esprit Saint. Et c’est un don qui est offert à quelqu’un non pas parce qu’il est meilleur que les autres ou parce qu’il l’aurait mérité : c’est un cadeau que Dieu lui fait, pour qu’avec la même gratuité et le même amour, il puisse le mettre au service de la communauté tout entière, pour le bien de tous ». En parlant de manière un peu humaine, on peut dire : « Dieu donne cette qualité, ce charisme à cette personne, mais pas pour elle-même, pour qu’elle soit au service de toute la communauté. » (Pape François, audience générale du 1er octobre 2014). Que chacun de nous soit ainsi disponible au travail de l’Esprit
799 Extraordinaires ou simples et humbles, les charismes sont des grâces de l’Esprit Saint qui ont, directement ou indirectement, une utilité ecclésiale, ordonnés qu’ils sont à l’édification de l’Église, au bien des hommes et aux besoins du monde.
800 Les charismes sont à accueillir avec reconnaissance par celui qui les reçoit, mais aussi par tous les membres de l’Église.
Ils sont, en effet, une merveilleuse richesse de grâce pour la vitalité apostolique et pour la sainteté de tout le Corps du Christ ;
pourvu cependant qu’il s’agisse de dons qui proviennent véritablement de l’Esprit Saint
et qu’ils soient exercés de façon pleinement conforme aux impulsions authentiques de ce même Esprit, c’est-à-dire selon la charité, vraie mesure des charismes (cf. 1 Co 13).
801 C’est dans ce sens qu’apparaît toujours nécessaire le discernement des charismes.
Aucun charisme ne dispense de la référence et de la soumission aux Pasteurs de l’Église.
" C’est à eux qu’il convient spécialement, non pas d’éteindre l’Esprit, mais de tout éprouver pour retenir ce qui est bon " (LG 12), afin que tous les charismes coopèrent, dans leur diversité et leur complémentarité, au " bien commun " (1 Co 12, 7) (cf. LG 30 ; CL 24).
Quelques charismes particuliers :
Faire le ménage de l’église,
Fleurir l’église,
chanter, jouer d’un instrument,
savoir accueillir les gens,
savoir transmettre la foi aux enfants et aux jeunes,
organiser un groupe, coordonner une équipe
savoir écouter et réconforter
enseigner,
prêcher
Charismes + recherchés :
dons de prophétie,
don de guérison,
don de délivrance
don de parler en langues étrangères,
don de chanter en langue par des gémissements inexprimables
Repos dans l’Esprit
Parole de connaissance
Accompagner spirituellement
ATTENTION DANGER !!!! HALTE à LA GOURMANDISE SPIRITUELLE !
HALTE à LA GOURMANDISE des CHARISMES
Cf St Paul Hymne à la Charité dans 1 Corinthiens : 1 Cor 12
03 C’est pourquoi je vous le rappelle : Si quelqu’un parle sous l’action de l’Esprit de Dieu, il ne dira jamais : « Jésus est anathème » ; et personne n’est capable de dire : « Jésus est Seigneur » sinon dans l’Esprit Saint.
04 Les dons de la grâce sont variés, mais c’est le même Esprit. 05 Les services sont variés, mais c’est le même Seigneur. 06 Les activités sont variées, mais c’est le même Dieu qui agit en tout et en tous.
07 À chacun est donnée la manifestation de l’Esprit en vue du bien. 08 À celui-ci est donnée, par l’Esprit, une parole de sagesse ; à un autre, une parole de connaissance, selon le même Esprit ;09 un autre reçoit, dans le même Esprit, un don de foi ; un autre encore, dans l’unique Esprit, des dons de guérison ; 10 à un autre est donné d’opérer des miracles, à un autre de prophétiser, à un autre de discerner les inspirations ; à l’un, de parler diverses langues mystérieuses ; à l’autre, de les interpréter.
11 Mais celui qui agit en tout cela, c’est l’unique et même Esprit : il distribue ses dons, comme il le veut, à chacun en particulier.
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27 Or, vous êtes corps du Christ et, chacun pour votre part, vous êtes membres de ce corps.
28 Parmi ceux que Dieu a placés ainsi dans l’Église, il y a premièrement des apôtres, deuxièmement des prophètes, troisièmement ceux qui ont charge d’enseigner ; ensuite, il y a les miracles, puis les dons de guérison, d’assistance, de gouvernement, le don de parler diverses langues mystérieuses.
29 Tout le monde évidemment n’est pas apôtre, tout le monde n’est pas prophète, ni chargé d’enseigner ; tout le monde n’a pas à faire des miracles, 30 à guérir, à dire des paroles mystérieuses, ou à les interpréter.
31 Recherchez donc avec ardeur les dons les plus grands. Et maintenant, je vais vous indiquer le chemin par excellence.
1 Cor 13
01 J’aurais beau parler toutes les langues des hommes et des anges, si je n’ai pas la charité, s’il me manque l’amour, je ne suis qu’un cuivre qui résonne, une cymbale retentissante.
02 J’aurais beau être prophète, avoir toute la science des mystères et toute la connaissance de Dieu, j’aurais beau avoir toute la foi jusqu’à transporter les montagnes, s’il me manque l’amour, je ne suis rien.
03 J’aurais beau distribuer toute ma fortune aux affamés, j’aurais beau me faire brûler vif, s’il me manque l’amour, cela ne me sert à rien……...
08 L’amour ne passera jamais. Les prophéties seront dépassées, le don des langues cessera, la connaissance actuelle sera dépassée.
09 En effet, notre connaissance est partielle, nos prophéties sont partielles.
10 Quand viendra l’achèvement, ce qui est partiel sera dépassé.
Le progrès dans la vie spirituelle ne se ramène pas, n’est pas lié au progrès dans l’exercice de la vie charismatique. La compétence spirituelle ne se mesure pas aux pouvoirs charismatiques.
Beaucoup ont bien du mal à résister à la tentation capiteuse de la domination spirituelle.
Certains n’hésitent pas à agir comme s’il était de leur compétence de se prononcer en matière de fiançailles, de mariage, de vocation sacerdotale, de désengagement professionnel, de pélerinages ou de dévotions à accomplir absolument
Beaucoup s’estiment compétents pour exercer de la direction spirituelle, pour exercer un discernement comme on dit dans le mouvement charismatique, alors qu’on en manque totalement, qu’on a pas de jugement.
Il ya une déviation de la foi dans un goût, une recherche et un exercice des charismes ( et les plus spectaculaires) que ni le Nouveau Testament, ni la tradition de l’Eglise catholique n’autorisent.
La preuve : toujours St Paul 1 Corinthiens 14
01 Efforcez-vous d’atteindre la charité. Recherchez avec ardeur les dons spirituels, surtout celui de prophétie.
02 En effet, celui qui parle en langues ne parle pas pour les hommes, mais pour Dieu : personne ne comprend, car, sous l’effet de l’inspiration, il dit des choses mystérieuses.
03 Mais celui qui prophétise parle pour les hommes : il est constructif, il réconforte, il encourage.
04 Celui qui parle en langues ne construit que lui-même,
tandis que celui qui prophétise construit l’assemblée de l’Église.
05 Je souhaiterais que vous parliez tous en langues, mais, plus encore, que vous prophétisiez.
Car prophétiser vaut mieux que parler en langues, à moins qu’on n’interprète ce qui a été dit en langues : ainsi, on aide à la construction de l’Église…… ;
06 D’ailleurs, frères, si je viens chez vous et que je parle en langues, en quoi vous serai-je utile si ma parole ne vous apporte ni révélation, ni connaissance, ni prophétie, ni enseignement ? …….
12 Alors, vous, puisque vous êtes avides d’inspirations, cherchez à progresser, mais en vue de construire l’Église. 13 Dès lors, celui qui parle en langues, qu’il prie pour être capable d’interpréter.
14 Si je prie en langues, mon esprit, assurément, est en prière, mais mon intelligence reste sans fruit.
15 Que vais-je donc faire ? Je vais prier selon l’inspiration, mais prier aussi avec l’intelligence, je vais chanter selon l’inspiration, mais chanter aussi avec l’intelligence. …..
18 Je parle en langues plus que vous tous, et j’en rends grâce à Dieu ;
19 mais, quand l’Église est rassemblée, je préfère dire cinq paroles avec mon intelligence de manière à instruire les autres, plutôt que d’en dire dix mille en langues. ….
23 Quand donc l’Église tout entière est rassemblée, si tous parlent en langues, et qu’il arrive des gens qui ne sont pas initiés ou ne sont pas croyants, ne vont-ils pas dire que vous délirez ? ….
26 Alors, frères, quand vous vous réunissez, et que chacun apporte un cantique, ou un enseignement, ou une révélation, ou une intervention en langues, ou une interprétation, il faut que tout serve à construire l’Église.
27 Et si on parle en langues, qu’il y en ait deux à le faire, trois tout au plus, chacun à son tour, et qu’il y ait quelqu’un pour interpréter.
28 Mais s’il n’y a pas d’interprète, qu’on se taise dans l’assemblée, qu’on parle pour soi-même et pour Dieu.
29 Quant aux prophètes, que deux ou trois prennent la parole, et que les autres exercent le discernement.
30 Mais si quelqu’un d’autre dans l’assistance reçoit une révélation, que le premier se taise.
31 Vous pouvez tous prophétiser, l’un après l’autre, pour que tous en retirent instruction et réconfort.
32 Les inspirations des prophètes sont sous le contrôle des prophètes, 33 car Dieu n’est pas un Dieu de désordre, mais de paix. Comme cela se fait dans toutes nos Églises, 34 que les femmes gardent le silence dans les assemblées, car elles n’ont pas la permission de parler ; mais qu’elles restent dans la soumission, comme le dit la Loi.
35 Et si elles veulent obtenir un éclaircissement, qu’elles interrogent leur mari à la maison. Car pour une femme c’est une honte de parler dans l’assemblée.
36 La parole de Dieu serait-elle venue de chez vous ? Ne serait-elle arrivée que chez vous ?
37 Si quelqu’un pense être prophète ou inspiré par l’Esprit, qu’il reconnaisse dans ce que je vous écris un commandement du Seigneur.38 S’il ne le reconnaît pas, lui-même ne sera pas reconnu.
39 Ainsi, mes frères, recherchez le don de prophétie, et n’empêchez pas de parler en langues,
40 mais que tout se passe dans la dignité et dans l’ordre.
Halte à l’appétit de l’insolite et du merveilleux !
Tentation de culpabiliser parce qu’on avance dans la grisaille de la prière ordinaire et qu’on ne ressent rien
Dictature de l’émotion et du sentiment qui méconnait totalement l’oeuvre très profonde de l’Esprit Saint au milieu des sécheresses et des contradictions.
MATERIAUX dans le Catéchisme de l’Eglise Catholique
- Charisme de l’infaillibilité 890 2035
- Charisme de la vérité et croissance dans la foi 94
- Charisme des laïques 910
- Charisme des vies consacrées 924 1175
- Communion des charismes 951
- Discernement des charismes 801
- Esprit Saint et Charisme : 688 798 800 809 1508 2003 2024 2684
- Signification et fin du charisme 799 800 2003
- Charisme de l’infaillibilité 890 2035
- Charisme de la vérité et croissance dans la foi 94
- Charisme des laïques 910
- Charisme des vies consacrées 924 1175
- Communion des charismes 951
Les charismes
799 Extraordinaires ou simples et humbles, les charismes sont des grâces de l’Esprit Saint qui ont, directement ou indirectement, une utilité ecclésiale, ordonnés qu’ils sont à l’édification de l’Église, au bien des hommes et aux besoins du monde.
800 Les charismes sont à accueillir avec reconnaissance par celui qui les reçoit, mais aussi par tous les membres de l’Église.
Ils sont, en effet, une merveilleuse richesse de grâce pour la vitalité apostolique et pour la sainteté de tout le Corps du Christ ;
pourvu cependant qu’il s’agisse de dons qui proviennent véritablement de l’Esprit Saint
et qu’ils soient exercés de façon pleinement conforme aux impulsions authentiques de ce même Esprit, c’est-à-dire selon la charité, vraie mesure des charismes (cf. 1 Co 13).
801 C’est dans ce sens qu’apparaît toujours nécessaire le discernement des charismes. Aucun charisme ne dispense de la référence et de la soumission aux Pasteurs de l’Église. " C’est à eux qu’il convient spécialement, non pas d’éteindre l’Esprit, mais de tout éprouver pour retenir ce qui est bon " (LG 12), afin que tous les charismes coopèrent, dans leur diversité et leur complémentarité, au " bien commun " (1 Co 12, 7) (cf. LG 30 ; CL 24).
Esprit Saint et Charisme : 688 798 800 809 1508 2003 2024 2684
Paragraphe 5. LA COMMUNION DES SAINTS
I. La communion des biens spirituels
951 La communion des charismes : Dans la communion de l’Église, l’Esprit Saint " distribue aussi parmi les fidèles de tous ordres (...) les grâces spéciales " pour l’édification de l’Église (LG 12). Or, " à chacun la manifestation de l’Esprit est donnée en vue du bien commun " (1 Co 12, 7).
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II. La grâce
1997 La grâce est une participation à la vie de Dieu, elle nous introduit dans l’intimité de la vie trinitaire : Par le Baptême le chrétien participe à la grâce du Christ, Tête de son Corps. Comme un " fils adoptif ", il peut désormais appeler Dieu " Père ", en union avec le Fils unique. Il reçoit la vie de l’Esprit qui lui insuffle la charité et qui forme l’Église.
1999 La grâce du Christ est le don gratuit que Dieu nous fait de sa vie infusée par l’Esprit Saint dans notre âme pour la guérir du péché et la sanctifier : C’est la grâce sanctifiante ou déifiante, reçue dans le Baptême. Elle est en nous la source de l’œuvre de sanctification (cf. Jn 4, 14 ; 7, 38-39) :
Si donc quelqu’un est dans le Christ, c’est une création nouvelle ; l’être ancien a disparu, un être nouveau est là. Et le tout vient de Dieu qui nous a réconciliés avec lui par le Christ (2 Co 5, 18).
2000 La grâce sanctifiante est un don habituel, une disposition stable et surnaturelle perfectionnant l’âme même pour la rendre capable de vivre avec Dieu, d’agir par son amour.
On distinguera la grâce habituelle, disposition permanente à vivre et à agir selon l’appel divin,
et les grâces actuelles qui désignent les interventions divines soit à l’origine de la conversion soit au cours de l’œuvre de la sanctification.
2001 La préparation de l’homme à l’accueil de la grâce est déjà une œuvre de la grâce.
Celle-ci est nécessaire pour susciter et soutenir notre collaboration à la justification par la foi et à la sanctification par la charité. Dieu achève en nous ce qu’il a commencé, " car il commence en faisant en sorte, par son opération, que nous voulions : il achève, en coopérant avec nos vouloirs déjà convertis "
2003 La grâce est d’abord et principalement le don de l’Esprit qui nous justifie et nous sanctifie.
Mais la grâce comprend aussi les dons que l’Esprit nous accorde pour nous associer à son œuvre, pour nous rendre capables de collaborer au salut des autres et à la croissance du Corps du Christ, l’Église.
Ce sont les grâces sacramentelles, dons propres aux différents sacrements.
Ce sont en outre les grâces spéciales appelés aussi " charismes " suivant le terme grec employé par S. Paul, et qui signifie faveur, don gratuit, bienfait (cf. LG 12).
Quel que soit leur caractère, parfois extraordinaire, comme le don des miracles ou des langues, les charismes sont ordonnés à la grâce sanctifiante, et ont pour but le bien commun de l’Église. Ils sont au service de la charité qui édifie l’Église (cf. 1 Co 12).
2004 Parmi les grâces spéciales, il convient de mentionner les grâces d’état qui accompagnent l’exercice des responsabilités de la vie chrétienne et des ministères au sein de l’Église :
Pourvus de dons différents selon la grâce qui nous a été donnée, si c’est le don de prophétie, exerçons-le en proportion de notre foi ; si c’est le service, en servant ; l’enseignement, en enseignant ; l’exhortation, en exhortant. Que celui qui donne le fasse sans calcul ; celui qui préside, avec diligence ; celui qui exerce la miséricorde, en rayonnant de joie (Rm 12, 6-8).
2005 Étant d’ordre surnaturel, la grâce échappe à notre expérience et ne peut être connue que par la foi. Nous ne pouvons donc nous fonder sur nos sentiments ou nos œuvres pour en déduire que nous sommes justifiés et sauvés (cf. Cc. Trente : DS 1533-1534). Cependant, selon la parole du Seigneur : " C’est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez " (Mt 7, 20), la considération des bienfaits de Dieu dans notre vie et dans la vie des saints, nous offre une garantie que la grâce est à l’œuvre en nous et nous incite à une foi toujours plus grande et à une attitude de pauvreté confiante :
On trouve une des plus belles illustrations de cette attitude dans la réponse de Sainte Jeanne d’Arc à une question piège de ses juges ecclésiastiques : " Interrogée, si elle sait qu’elle soit en la grâce de Dieu ; répond : ‘Si je n’y suis, Dieu m’y veuille mettre ; si j’y suis, Dieu m’y veuille garder’ " (Jeanne d’Arc, proc.).