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« Détruisez ce sanctuaire, et en trois jours je le relèverai »
Article mis en ligne le 3 mars 2024
dernière modification le 10 mars 2024

Jésus monte au temple de Jérusalem et trouve des marchands qu’il s’empresse de chasser avec violence : « Cessez de faire de la maison de mon Père une maison de commerce ». Des Juifs l’interpellèrent : « Quel signe peux-tu nous donner pour agir ainsi ? » Jésus leur répondit : « Détruisez ce sanctuaire, et en trois jours je le relèverai. »

Cet évangile peut être lu à partir du thème de la sacralité du temple.
Le sacré est ce qui nous précède, ce qui nous excède, ce qui nous succède, en bref, c’est quelque chose qui nous traverse et nous assure une certaine pérennité dans le temps. Le sacré est tout un ensemble de symboles dans lesquels s’identifie une communauté. Le temple est sacré pour Israël, c’est la clé de voûte symbolique de son identité. Le sacré est ce par quoi nous pouvons socialement assumer un « nous ». Ce par quoi un collectif devient une communauté.
Aujourd’hui en France, le sacré est un tabou. On parle des interdits ou des valeurs suprêmes, mais le sacré lui-même est devenu en quelque sorte sacrilège… Que reste-t-il du sacré en dehors du sport ?
Comme l’explique bien Régis Debray, « le sacré est ce qui commande le sacrifice et interdit le sacrilège ». Le sacré légitime le sacrifice car on est prêt à donner de son temps, de son argent, et même de sa personne et de sa chair pour ce qui est sacré à nos yeux. Le sacré est finalement ce pour quoi je suis prêt à mourir.
Le sacré interdit le sacrilège, car il est ce dont la violation nous fait sortir de nos gonds.
Mais ce que nous autres chrétiens savons, c’est que le « nous » le plus profond, le plus solide et le plus réel est fondé sur la sacralité de notre lien à Dieu, notre Père ! Ce qu’il y a de plus sacré, c’est notre dépendance filiale dont le Christ est le nouveau temple.
On comprend mieux ainsi la colère du Christ : « Cessez de faire de la maison de mon Père une maison de commerce ». Dans cet évangile, le Christ pose à nouveau l’interdit du sacrilège et prophétise son sacrifice : « Détruisez ce sanctuaire, et en trois jours je le relèverai ». Son sacrifice deviendra la clé de voûte symbolique et sacramentelle de l’Église, qui est l’humanité réconciliée avec Dieu. Et depuis lors nous disons « Notre Père »
N’ayons pas peur de redécouvrir pendant ce carême « le sens du sacré » !

Don Philippe de Nortbécourt,
prêtre référent du secteur de Notre Dame des Plaines de la Brie