Mot de Paul Bossard lors de la messe en Pôle
« Permettez-moi, Père José, de commencer par vous remercier pour cette distinction car on ne la reçoit pas sans avoir été proposé.
Comme il est écrit dans le bulletin de ce dimanche, cette médaille je la partage avec mon épouse pour plusieurs raisons : elle m’a permis d’être disponible ; elle me rappelle à la réalité des choses : à quoi servent les longs débats si on n’aboutit pas à des applications concrètes ; de plus - et là c’est une confidence - elle a assuré un service discret auprès de jeunes foyers afin de leur faciliter leur engagement pastoral et elle a appris à nos enfants à faire de même.
Chacun d’entre nous connaît dans sa paroisse bon nombre des personnes qui servent l’Eglise depuis très longtemps et avec zèle et qui pourraient être honorées d’une façon ou d’une autre. En cette église de Notre Dame des Roses, vous me permettrez d’évoquer la mémoire de Pierre Peyrefitte.
Mes années de service sont la réponse à trois appels des curés de Combs la Ville. Tout d’abord, le Père Gérard Schlosser me poussa à entrer à l’Union paroissiale où les laïcs œuvraient à l’animation pastorale bien avant la création des Conseils pastoraux. Puis le Père Alain Bandelier me demanda d’aller à Milan voir la vitalité des cellules paroissiales d’évangélisation en vue de les implanter à Combs. Enfin comme en l’espace de 20 ans, le nombre de prêtres à Combs était passé de 4 à 1 unité, vous m’avez demandé à votre arrivée Père José de vous décharger de tâches matérielles en créant le secrétariat général.
Pourquoi avoir répondu à ces demandes ? En plus de la confiance accordée par les prêtres, et on s’en doute bien ,du soutien par leur prière, je retiendrai deux raisons : la première remonte au temps du collège où nos aumôniers nous apprenaient à servir en Eglise et nous accordaient une confiance sans arrière-pensée bien avant que le Concile traite du rôle des laïcs ; la seconde est la vitalité de la communauté paroissiale Combslavillaise car l’acceptation d’une responsabilité ne pose pas de problème lorsqu’on partage le même objectif de faire grandir l’Eglise.
Après le pourquoi, le comment. Si l’on veut assurer convenablement son service, on s’aperçoit vite qu’il faut suivre des formations spécifiques ou générales comme il en existait à une certaine époque dans notre diocèse ; formations spécifiques car on doit s’efforcer de fournir un service de qualité ; formations générales pour se redire le sens de la mission.
Enfin, diverses paroles m’ont servi de guide. Je vous en livre deux seulement.
D’abord la réponse du scribe à Jésus dont on parlait il y a 15 jours : « servir Dieu avec toute son intelligence » (Mc 12 28-34). On peut en déduire qu’il ne nous est pas interdit de réfléchir pour un meilleur résultat. Et l’Exhortation du Bienheureux Jean Paul II « les Fidèles laïcs » écrite en 1988 à la suite d’un synode des Evêques pour faire le point 20 ans après la fin du Concile. Le Pape y développe la parole bien connue « Allez vous aussi à ma vigne » (Mt 20 6-7). Il est 5 heures et vous n’avez encore rien fait « Allez vous aussi à ma vigne ».
Le Pape poursuit : « Il n’y a pas de place pour l’inaction lorsque tant de travail nous attend tous dans la vigne du Seigneur. » (§3). Comme aime le dire le Père José : c’est clair, net et précis. Oui chacun a sa place à tenir dans la Vigne du Seigneur.
Pour finir voici comment Jean Vannier terminait son interview dimanche dernier pour le Jour du Seigneur sur France 2 :« On fait du travail, mais en réalité, c’est Dieu qui fait le travail ! »