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Méditation sur la resurrection de Lazare
Article mis en ligne le 14 avril 2014

Le récit de la résurrection de Lazare est un évangile dont le but est de nous présenter Jésus comme vainqueur de la mort. Jésus, le Vivant, plus fort que la mort. Jésus, capable même de réveiller un mort de quatre jours. Le sommet de notre page d’Évangile est sans doute dans cette affirmation : « Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi ne mourra jamais ». Ainsi, il nous est dit que par la foi, nous pouvons prendre part à la victoire de Jésus sur la mort. C’est d’ailleurs le but clairement avoué par Jésus : « Père, je te rends grâce parce que tu m’as exaucé…si j’ai parlé, c’est pour cette foule qui est autour de moi, afin qu’ils croient que tu m’as envoyé. »

Que Dieu soit le vainqueur de la mort, cette idée avait déjà fait du chemin dans l’ancien Testament. Dans son apocalypse, Isaïe attend de Dieu qu’il fasse disparaître la mort à tout jamais, qu’il essuie les pleurs sur les visages (Is 25, 8). Dans le même sens, le livre de Daniel prévoit que les morts se réveilleront pour la vie ou pour la mort éternelle (Dn 12, 2). Mais c’est surtout la vision d’Ézéchiel entendue en première lecture sur les ossements desséchés qui nous intéresse car elle apporte le plus à notre propos. Le prophète comprend que ces ossements représentent le moral du peuple qui est au plus bas. Les gens disent : « Notre espérance est détruite, c’en est fait de nous ». Alors la promesse de Dieu leur est adressée : « Je vais ouvrir vos tombeaux et je vous en ferai sortir... Je mettrai en vous mon esprit, et vous vivrez ». Cette image magnifique est celle du rétablissement d’Israël après la catastrophe de l’exil en Babylone. En clair, c’est une image du peuple d’Israël qui recommence à espérer après l’exil. Plus qu’une annonce de la résurrection des corps, cette image est signe de la « résurrection du cœur ».
Il est certain que l’histoire de Lazare a été écrite dans le même sens pour nous dire à peu près ceci : il y a une résurrection du corps mais il y a aussi une résurrection du cœur. La résurrection du corps aura lieu « au dernier jour ». Mais la résurrection du cœur peut se produire chaque jour !

« Moi je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même si il meurt, vivra ; et tout homme qui vit et qui croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? » Elle répondit : « oui Seigneur, tu es le Messie, je le crois ; tu es le Fils de Dieu, celui qui vient dans le monde ». Ayant dit cela, elle s’en alla appeler sa sœur Marie, et lui dit tout bas : « Le Maître est là, il t’appelle. »

Aujourd’hui Dieu se propose à nous. Il veut faire alliance avec chacun personnellement. C’est une alliance d’amour. La foi est proposée ; elle est ce qui dispose à entrer dans l’alliance. Et la récompense promise, c’est la vie éternelle au-delà du dernier jour et l’espérance certaine déjà ici et maintenant d’être uni à Dieu en toutes choses.

L’histoire de Lazare devrait être entendue comme le son anticipé des cloches de Pâques. Elle est une hymne à l’espérance. Alors que d’ordinaire les paroles d’encouragement laissent derrière elles le même terrain qu’elles ont trouvé, ici, le fait d’appeler Jésus, comme le firent les sœurs de Lazare, change tout : le mort retrouve la vie, le désespoir s’efface et fait place à l’espérance. Ce retournement radical a été rendu possible par la présence de Jésus et par le consentement dans la foi à son action.

Seigneur, Tu es de Dieu de la vie, le Dieu des vivants. Tu poses des signes extraordinaires pour nous disposer à la foi. Je veux te prier pour tous ceux qui désespèrent et qui sont incapables de prier. Je veux te prier pour tous les Lazare enfouis dans la nuit de la tombe. Il faut faire quelque chose pour eux. On ne peut pas les laisser ainsi. Que leur cœur ressuscite ! Seigneur, Rien ne t’est impossible.


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