
La violence est aujourd’hui une maladie chronique et traumatisante de nos sociétés. Le cœur de l’homme est pétri d’agressivité brutale. Le récit de la Passion nous offre l’antidote à ce poison mortel. La foule est versatile : tantôt elle acclame, tantôt elle condamne. La voici qui applaudit Jésus aux portes de Jérusalem ; la voilà qui, quelques heures plus tard, réclame sa crucifixion.
Allez, avouons-le : nous sommes aussi, si souvent dans l’un et l’autre rôle. Nous louons et acclamons notre Seigneur et puis nous l’oublions, nous le renions. Dieu, toujours dernier servi !

L’évangéliste saint Luc souligne, tout au long de son récit, les témoignages de miséricorde et de pardon que dispense Jésus en butte au déchaînement de la violence humaine… Sur la croix, il demande le pardon pour ceux qui l’ont crucifié !
A la violence déchaînée contre lui, Jésus a opposé l’amour. Aujourd’hui, nous subissons une montée inquiétante de la violence. Ne tombons pas dans le piège dont nous serions les victimes ! La Passion dans Luc est un appel poignant et lumineux à vaincre la violence par la passion de la paix. En regardant la Croix, écoutons le Christ implorer le Père pour tous les hommes et les femmes de ce temps : « Père, pardonne-leur ! » Laissons-nous toucher par cette prière pour devenir à notre tour témoins de miséricorde !