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La prière de louange
Article mis en ligne le 20 février 2017
dernière modification le 10 février 2020

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Très chers amis,
des remontées qui arrivent des diverses cellules de notre pôle missionnaire de Brie-Sénart, il apparait que la prière de louange qui ouvre nos réunions souffre parfois d’une confusion avec d’autres types de prière. Il est donc bon de repréciser les termes.

La vie de prière des chrétiens est inspirée par l’Esprit Saint. Elle connait diverses expressions qui se renouvellent au sein de formes permanentes :
la bénédiction, la demande, l’intercession, l’action de grâce et la louange.
* C’est parce que Dieu le bénit que le cœur de l’homme peut bénir en retour Celui qui est la source de toute bénédiction.

* La prière de demande ( pour soi-même) a pour objet le pardon, la recherche du Royaume ainsi que tout vrai besoin.

* La prière d’intercession consiste en une demande en faveur d’un autre. Elle ne connaît pas de frontière et s’étend jusqu’aux ennemis.

* la prière d’action de grâce ou de remerciement  : Nous reconnaissons en tout évènement une grâce, un don de Dieu. Toute joie et toute peine, tout événement et tout besoin peuvent être la matière de l’action de grâce qui, participant à celle du Christ, doit emplir toute la vie : " En toute condition, soyez dans l’action de grâce " dit saint Paul (1 Th 5, 18).

* La prière de louange, enfin, est toute désintéressée. La louange est la forme de prière qui reconnaît le plus immédiatement que Dieu est Dieu ! Elle se porte vers Dieu ; elle le chante pour Lui-même.
Elle Lui rend gloire, au-delà de ce qu’il fait, parce qu’Il EST.

Prenons donc garde à ne pas faire dévier notre prière initiale de louange vers d’autre formes qui auront leur place à d’autres moments. La prière de louange n’est pas le moment de faire une demande à Dieu pour soi-même ou pour d’autres personnes. Si une grâce reçue a pu être l’occasion de l’émerveillement devant la qualité de cœur de Jésus, n’hésitons pas à louer. Mais l’essentiel est toujours de prendre davantage conscience des merveilles de Dieu et de l’exprimer sans nous lasser, parce que c’est un avant-goût de ce que nous ferons dans l’éternité.

La louange nous fait participer à la béatitude des cœurs purs qui aiment Dieu dans la foi avant de le voir dans la Gloire.

Concrètement, il est bon de préchauffer le moteur de notre âme par un ou plusieurs chants de louange. Comme chanter, c’est prier deux fois, chanter la louange de Dieu nous facilite l’attention à ce que nous proclamons et fait rentrer notre cœur dans l’état d’esprit juste.
Mais comme le démarreur d’une voiture n’est pas destiné à agir en permanence, de même, il faut que notre louange devienne de plus en plus spontanée et un refrain ou un cantique viendra entretenir la flamme d’amour dans nos cœurs entre des interventions orales de l’un ou de l’autre.
Personne n’est obligé de s’exprimer, tout participant à la cellule peut être ‘en panne’ ce jour-là.
Les nouveaux venus dans une cellule, ceux qui n’ont encore jamais perçu les signes de Dieu dans leur vie, ne peuvent pas trouver a priori de motifs particulier de louange. Mais il est bien de chercher à participer à la louange autant qu’on le peut ... Il faut donc mieux chercher à créer un climat de liberté familiale qui encourage les timides à extérioriser la louange qui peut jaillir de leur cœur.
Surtout, la louange ne doit jamais être une recherche de faire comme les autres, mais une véritable expression de ce qui a été expérimenté réellement au fond de l’âme.

Même si l’expression de la louange est maladroite, on ne reprendra pas sur le champ quelqu’un qui commence à s’exprimer. Par contre, la louange ne peut jamais être un défoulement, un hurlement ou un cri inconvenant. L’Esprit Saint de Dieu se fait entendre dans le murmure d’une brise légère et jamais dans les décibels ou les vociférations. Certains débordements dans ce sens ont parfois fait fuir des personnes qui étaient pourtant bien disposées initialement.

Lorsqu’un membre a exprimé son motif de louange, il est bon, avant qu’un autre membre reprenne la parole, de laisser au moins un tout petit peu de temps pour être sûr que le premier a fini, à moins qu’il n’ait terminé son intervention par une expression du type : Loué sois-tu Seigneur ! ou Béni sois-tu, Seigneur ! On peut alors acquiescer et participer à sa louange en reprenant la même expression finale ou une expression équivalente.

" Récitez entre vous des psaumes, des hymnes et des cantiques inspirés ; chantez et célébrez le Seigneur de tout votre cœur " dit Saint Paul dans la lettre aux Ephésiens (Ep 5, 19 ; Col 3, 16).
Comme les écrivains inspirés du Nouveau Testament, les premières communautés chrétiennes ont relu le livre des Psaumes en y chantant le Mystère du Christ. Dans la nouveauté de l’Esprit Saint, les chrétiens ont composé aussi des hymnes et des cantiques à partir de l’Evénement inouï que Dieu a accompli en son Fils : son Incarnation, sa Mort victorieuse du mal, sa Résurrection, son Ascension à sa droite et l’envoi de l’Esprit Saint sur l’Eglise à la Pentecôte.
Il peut donc être opportun de reprendre un passage de psaume, une hymne connue ou encore de louer Dieu pour tel ou tel mystère de la vie du Christ ou telle ou telle action de Dieu rapportée dans la Bible. C’est encore mieux quand cet évènement biblique est relié à un évènement concret qui est arrivé dans notre vie.

Bref, vous ne manquez pas de sujets de louange !
N’hésitez à passer bientôt à la mise en œuvre !

Pistes de réflexions

  • Comment la louange en cellule peut elle m’aider à découvrir cette prière comme une forme naturelle de relation d’amitié avec le Seigneur ?
  • Quel rapport entre louange et évangélisation ?
  • Quand voyez vous Jésus ou ses disciples Louer ? Avons nous les mêmes motifs de louange ?

Bonne louange et priez pour moi.